L'Algérie a pris part, jeudi, à la réunion du groupe intergouvernemental des vingt-quatre (G24) tenue en marge des réunions de printemps du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, indique l'APS. "La réunion a été axée sur la gestion de la croissance en période d'incertitude, le financement du développement, la réforme des institutions de Bretton Woods. Dans un communiqué sanctionnant la réunion, le G24 a appelé les banques multilatérales de développement à mettre en œuvre leur déclaration conjointe soutenant les investissements dans les infrastructures. Le G24 a estimé, en ce sens, que le financement concessionnel reste un élément fondamental du financement du développement en notant avec satisfaction la décision du FMI de maintenir le taux d'intérêts nul à ses prêts jusqu'à fin 2018." Le G24 a souligné, par ailleurs, qu'"il était essentiel de mettre en œuvre l'accord de Paris sur le changement climatique, notamment le volet concernant la disponibilité de financements concessionnels. Il s'attend à ce que les pays développés tiennent leurs engagements de fournir 100 milliards de dollars d'ici à 2020 pour aider les pays émergents et en développement dans leur action face au changement climatique". "Concernant la réforme des institutions de Bretton Woods, le G24 s'est engagé à appuyer le principe d'un FMI fondé sur des quotes-parts disposant de ressources adéquates, en appelant à la mise en œuvre intégrale des réformes de 2010 sur la gouvernance relative à la représentation au sein du FMI. Le G24 a demandé l'application de la la 15e révision des quotes-parts d'ici à 2019 en tenant compte du poids grandissant des pays émergents et en développement tout en protégeant les quotes-parts des pays pauvres." Pour la Banque mondiale, "le G24 a soutenu que l'examen d'une nouvelle forme d'actionnariat devrait aboutir à une répartition équitable des voix entre pays développés et pays en développement". Enfin, ce qui a dominé jusqu'ici ces réunions du FMI et de la Banque mondiale, ce sont les inquiétudes sur la montée du protectionnisme en Europe et au Etats-Unis et ce qu'elle fait peser sur l'expansion du commerce mondial, la politique de Trump en matière d'environnement, ainsi que la réforme fiscale aux Etats-Unis.