Au fil des jours, d'autres prisonniers palestiniens, et même jordaniens, se joignent à ceux qui ont entamé une grève de la faim illimitée le 17 avril en signe de protestation contre l'apartheid pratiqué à leur égard par l'administration des prisons israéliennes. Hier, au septième jour de la grève de la faim illimitée des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, l'élan de solidarité avec les grévistes s'est davantage amplifié. Ainsi, quarante détenus palestiniens se sont joints aux 1500 autres déjà en grève de la faim depuis une semaine. Selon l'agence de presse palestinienne Wafa, citant le comité de presse des grévistes de la faim, les six prisonniers, qui ont annoncé jeudi leur ralliement, ont été placés en isolement par l'administration pénitentiaire israélienne. La même source a ajouté que trente-quatre autres détenus ont aussi entamé leur grève de la faim hier matin. Pendant ce temps, l'administration des prisons israéliennes multiplie les mesures de répression, comme ce fut le cas vendredi dans la section des prisonniers grévistes dans la prison de Nitsan, où ses éléments ont utilisé des chiens policiers. La commission palestinienne des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a indiqué dans un communiqué de presse que les forces de répression ont interdit aux prisonniers de faire la prière du vendredi et ont saisi les Coran. On apprend que les autorités israéliennes ont transféré plus de 100 prisonniers grévistes de la prison de Hadarim et la prison d'Asqlan à la prison de Nitsan. Il n'en demeure pas moins que le mouvement de solidarité s'est traduit hier par des actions dans plusieurs villes palestiniennes. Selon l'agence Wafa, les campagnes de solidarité avec les prisonniers grévistes dans les prisons israéliennes se poursuivent dans toutes les villes, les villages et les camps palestiniens, en Cisjordanie, la bande de Gaza et les territoires de 1948. Ainsi, des affrontements ont éclaté entre les soldats israéliens et les Palestiniens pendant un sit-in de solidarité avec les prisonniers palestiniens grévistes à l'entrée nord de la ville de Ramallah. À Naplouse, les forces nationales ont établi sept tentes de solidarité avec les prisonniers grévistes, dans plusieurs localités, villages et camps de la province. Par ailleurs, le mouvement Fatah a annoncé qu'il envisage de mener d'autres actions de soutien aux détenus grévistes de la faim vendredi prochain dans les régions de démarcation. Le chef des relations publiques dans le club du "prisonnier palestinien", Raed Amer, a souligné, dans des déclarations à l'agence Wafa, l'importance de la participation des activités de solidarité, affirmant au passage la multiplication des activités de solidarité dans toutes les villes palestiniennes. Il a mis l'accent sur l'importance symbolique des tentes de protestation pour soutenir les prisonniers grévistes et de faire pression sur le gouvernement de l'occupation d'accepter les revendications des prisonniers. Merzak Tigrine