La grève de la faim illimitée, entamée lundi par plus de 1 500 détenus palestiniens, qui croupissent injustement dans les prisons israéliennes, a provoqué un mouvement de solidarité internationale. Sensibilisés par les missions diplomatiques palestiniennes à l'étranger, des dizaines de personnes ont tenu hier à exprimer toute leur solidarité avec le leader palestinien Marwan al-Barghouti, l'initiateur de cette grève qui lui a valu mardi d'être mis en isolement, ainsi qu'avec ses compatriotes qui sont soumis à des conditions de détention inhumaines. "La mission générale de l'Etat de Palestine en Australie, Nouvelle-Zélande et le Pacifique a organisé plusieurs évènements de solidarité avec les prisonniers grévistes pour relancer la journée du prisonnier palestinien", a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa, soulignant que "les participants ont exprimé leur soutien en invitant la société civile et les institutions des droits des palestiniens afin de prendre des mesures efficaces concernant la cause des prisonniers". Aussi, en France, des dizaines de Palestiniens de la communauté palestinienne et des solidaires arabes et étrangers ont participé à un sit-in à Paris "pour soutenir les prisonniers grévistes palestiniens dans les prisons israéliennes et pour reconnaître de l'Etat de Palestine". Selon Issa Qaraqee, chargé de la question des prisonniers au sein de l'Autorité palestinienne, "après des mois de négociations vaines" avec l'administration pénitentiaire israélienne pour obtenir, entre autres, des droits de visite élargis, l'accès au téléphone ou des visites médicales régulières, les détenus ont lancé la plus grande grève de la faim collective depuis des années. "Si leurs demandes ne sont pas satisfaites, plus de prisonniers rejoindront la grève", a-t-il indiqué. L. M./Agences