Le ministre de l'Intérieur a fait cette déclaration, jeudi, en marge de la visite conjointe qu'il a effectuée avec son collègue des Travaux publics sur les chantiers de la capitale. “Nous sommes prêts matériellement, techniquement et administrativement parlant à organiser les élections partielles”, a révélé jeudi dernier, Nourredine Yazid Zerhouni, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales en précisant que l'organisation de ces élections partielles “est simple”. Le ministre n'a, néanmoins, pas voulu s'avancer sur la date à laquelle devrait se tenir ce rendez-vous électoral. “C'est une des prérogatives du Chef du gouvernement, à qui il faut poser la question”, a-t-il recommandé avant de soutenir que “cela dépend des discussions entre le Chef du gouvernement et les archs”. Le décret présidentiel portant dissolution des Assemblées populaires communales (APC) et des Assemblées populaires de wilaya (APW), censé initialement être rendu public à la fin mars a été reporté en raison de la prolongation du séjour du Guide de la Révolution libyenne, Mouammar Kadhafi à Alger. Toujours est-il, et quelle que soit la date qui sera retenue pour la tenue de ces élections partielles, il n'en demeure pas moins que le gouvernement a déjà fixé ses objectifs politiques par rapport à ce dossier. En ce sens que les élections partielles toucheront uniquement les APC et les APW et non les sièges de l'Assemblée populaire nationale (APN). “Ce n'est pas à l'ordre du jour”, a répondu en substance le ministre de l'Intérieur sollicité sur la possibilité d'associer aux élections partielles locales un scrutin législatif. L'autre décision prise par le gouvernement est l'élargissement des élections partielles à d'autres wilayas que la Kabylie. Le ministre de l'Intérieur l'a confirmé jeudi dernier en indiquant : “Il y aura également d'autres wilayas en dehors de la Kabylie dans lesquelles les assemblées locales seront dissoutes et qui verront leurs élections locales refaites.” Même s'il n'a pas voulu citer nommément les autres wilayas concernées par ce scrutin, Boumerdès, Sétif, Bordj Bou-Arréridj et Bouira sont fortement pressenties auxquelles il faut ajouter Tizi Ouzou et Béjaïa. Le gouvernement est donc officiellement décidé à organiser ces élections partielles, conformément aux déclarations faites par Ouyahia, lors de sa conférence de presse, le 11 mars dernier et ce, quelle que soit la position des partis concernés au premier chef par ces échéances. Il s'agit plus particulièrement du Front de libération nationale (FLN) de Abdelaziz Belkhadem et du Front des forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed. Si pour le FLN, la question du retrait des élus locaux ne posera aucun problème, au regard de l'attachement de la direction du parti à respecter les “accords conclus entre le gouvernement et les archs”, il demeure que la question reste entièrement posée au FFS. Initialement opposé en effet au retrait des élus, le parti de Aït Ahmed conditionne actuellement cette question à un débat télévisé avec le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia. Ce dernier répondra-t-il favorablement à la requête du plus vieux parti d'opposition ? N. M.