Le recours à ces élections partielles ainsi que le choix de leur date sont «du ressort exclusif du chef du gouvernement.» Si des élections partielles ont lieu en Kabylie, comme cela a été confirmé maintes fois à la suite du dialogue entre le gouvernement et le mouvement des archs, cela ne sera d'aucun effet sur le fonctionnement de l'APN. C'est ce qu'a déclaré, jeudi dernier, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Noureddine Yazid Zerhouni en marge de la visite qu'il a effectuée en compagnie de son collègue, Amar Ghoul, pour l'inspection des projets relevant du secteur des travaux publics en cours de réalisation dans la capitale. Cette déclaration met, ainsi, un terme aux nombreuses spéculations faisant état de la possible dissolution de la chambre basse du Parlement puisque les législatives en Kabylie s'étaient déroulées dans les mêmes conditions, tant décriées par Ouyahia dans sa dernière conférence de presse. En effet, M.Zerhouni fera savoir, que «la dissolution de l'APN n'est pas à l'ordre du jour et en aucun cas cette mesure exclue ne sera liée au retrait des élus en Kabylie ou bien à la tenue des élections dans cette région». En revanche, il est attendu que la tenue des élections partielles en Kabylie intervienne, croit-on savoir, dans un proche avenir. C'est ce qu'à suggéré M.Zerhouni, se gardant quand même de fixer la moindre date. Cette hypothèse est d'autant plausible que le processus du dialogue engagé entre le gouvernement et le mouvement des archs progresse à présent à grands pas. La seconde raison a trait au fait que le département de l'intérieur et des collectivités locales se dit, d'ores et déjà, «prêt techniquement» pour l'organisation de partielles en Kabylie. Toujours est-il que dans le sillage de ces mêmes élections, la dissolution de l'APN est exclue et les députés siégeant au Parlement ne sont concernés ni de près ni de loin pour ce scrutin partiel. Rappelons, par ailleurs, que les négociations qu'a entamées le chef du gouvernement avec le mouvement des archs témoignent de l'engagement de l'Etat algérien, quant à la nécessité de la résolution du dossier kabyle. C'est là d'ailleurs une préoccupation de l'heure chez les pouvoirs publics et dont l'importance va au-delà d'une simple lutte partisane en vue d'accaparer les sièges municipaux de la Kabylie. En ce sens, il convient de souligner, au sujet de M.Ahmed Ouyahia, que celui-ci a dû, assurément ranger au placard sa casquette de secrétaire général du RND lors de ses entrevues multiples avec les représentants du mouvement des archs, et ce, pour la simple et bonne raison que le chef du gouvernement s'exprimait au nom de l'Etat. D'autre part, et pour ce qui est du reste des déclarations faites, jeudi dernier, par M.Zerhouni lors de la tournée qu'il a effectuée en compagnie du premier responsable des travaux publics, M.Amar Ghoul, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a affirmé que sa présence sur les chantiers d'Alger «atteste, on ne peut mieux, de l'intérêt du gouvernement aux préoccupations des citoyens d'Alger, particulièrement en ce qui concerne les problèmes de transport». S'exprimant sur l'application du nouveau code de la route, M.Zerhouni a fait état de quelque 5000 permis de conduire qui sont retirés des mains de leurs propriétaires depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle loi. Il a estimé, en outre, que les nouvelles mesures contenues dans le texte de loi de régulation de la circulation «auront certainement des répercussions positives sur la circulation routière et contribueront à diminuer sensiblement les accidents de la route». Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales fera savoir, enfin, que son département procède actuellement au recyclage des éléments de la police en vue de les adapter au nouveau contexte de la circulation, précisant que les efforts de ce corps avaient été axés auparavant sur la lutte antiterroriste.