Alger accueillera le 8 mai prochain une nouvelle réunion des pays voisins de la Libye, a indiqué le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Invité à l'émission "Question d'Actu" de la télévision publique Canal Algérie, M. Messahel a affirmé que l' "Algérie accueillera le 8 mai prochain à Alger la 11e session des pays voisins de la Libye", insistant sur le fait que "cette question est extrêmement importante", car la stabilité régionale dépend, à moyen et à long terme, de la stabilisation de la Libye. Il est donc "impératif de se retrouver tous ensemble entre voisins de la Libye et discuter de la sécurisation de la région qui sera l'objectif de la prochaine réunion d'Alger." Cette réunion interviendra, en effet, dans un contexte marqué par un dangereux glissement des violences vers le sud de la Libye, par la volonté de la folie guerrière du controversé maréchal Khalifa Haftar, convaincu que seule la force fera sortir son pays de la crise. "La sécurité est un problème commun ; si on veut trouver une solution politique à la Libye, il faut parler de la sécurisation de la région", a insisté le ministre, qui vient de rentrer d'une tournée de trois jours qu'il a effectuée en Libye en fin de semaine dernière. "Il n'y avait pas d'alternative au règlement politique de la crise en Libye", a réaffirmé M. Messahel. Ce "est fondamental également est la réconciliation et le dialogue entre Libyens.' Le ministre avait insisté, lors de sa tournée libyenne, sur la nécessité d'engager un dialogue libyen-libyen et à l'intérieur de la Libye, loin des ingérences étrangères dont on connaît les tenants et les aboutissants qui n'ont aucun lien avec le besoin de rétablir la paix dans ce pays. Les parties impliquées dans le processus de paix et réconciliation en Libye devraient œuvrer pour "la mise en place des institutions fortes, crédibles, capables et justes", a estimé le ministre, soulignant que "le terrorisme se nourrit de la faiblesse ou carrément de l'absence de l'Etat", comme cela était le cas en Algérie durant les années 1990, ou comme ce qui se passe aujourd'hui dans des pays comme le Yémen, l'Irak et la Syrie, ou en encore en Afghanistan, où l'ingérence étrangère y est pour beaucoup. "C'est ce qui se passe en Libye ou dans notre environnement immédiat ; pour cela nous sommes impatients de voir aboutir le processus politique en Libye. Nous l'accompagnons, il y va de l'avenir et de la stabilité de la Libye, qui est indissociable de la stabilité des pays voisins", a ajouté M. Messahel. Lyès Menacer