La fièvre aphteuse fait peur aux éleveurs de la région. En effet, même si les services de la direction de l'agriculture de la wilaya de Tizi Ouzou ont mis à la disposition de leurs subdivisions au niveau des daïras des quantités de vaccins suffisantes, il n'en demeure pas moins que les premiers cas sont déjà enregistrés dans certaines localités. À Draâ El-Mizan, à une quarantaine de kilomètres au sud de la wilaya, la campagne de vaccination a été lancée dans les trois communes, à savoir Draâ El-Mizan, Aïn Zaouïa et Frikat. "La vaccination est en cours à Aïn Zaouïa et elle sera lancée incessamment à Frikat tandis qu'à Draâ El-Mizan, elle est déjà achevée. Nous avons au total quatre praticiens privés chargés de cette opération", nous confie Mme Saliha Belfadel, en sa qualité de chef de la subdivision de cette daïra. Néanmoins, elle déplore quatre cas suspects signalés entre le 18 et le 23 avril. À ce sujet, elle nous a appris que les prélèvements ont été faits et envoyés aux laboratoires spécialisés. Les résultats sont attendus dans quelques jours. Pour notre interlocutrice, la vigilance est de mise, d'autant plus qu'un arrêté du wali a été signé dans ce sens. "Cet arrêté stipule l'interdiction du déplacement de tous les animaux (ovins, bovins et caprins) dans et hors wilaya, sauf pour ceux conduits à l'abattoir, et ce, à condition que l'animal ait un laissez-passer délivré par les services vétérinaires", précise-t-elle. Et de souligner, par ailleurs, que le même arrêté insiste sur le contrôle rigoureux de ces déplacements par les services de sécurité qui saisiront les bêtes déplacées sans autorisation et qui seront abattues. En outre, il est écrit dans le même arrêté que l'introduction de bêtes provenant des autres wilayas est strictement interdite et soumise à des sanctions. Par rapport à ceux qui refuseraient de faire vacciner leurs bêtes, les services de la daïra seront dans l'obligation de faite intervenir la force publique, et ce, après une constatation de l'inspection vétérinaire. Dans cette daïra à vocation agricole et d'élevage, le nombre total de bovins s'élève à 5 590 têtes alors que pour les ovins, il est de 16 478 bêtes. Enfin, Mme Belfadel appelle tous les éleveurs à observer scrupuleusement les mesures de surveillance de leurs bêtes durant toute cette période afin d'éviter des pertes, à l'exemple de l'épizootie de 2014. O. Ghilès