La prolifération des maisons construites illicitement, ces dernières années, représente un véritable handicap pour le développement de cette ville à vocation touristique, en raison de l'absence d'assiettes foncières constructibles. Le phénomène des constructions illicites dans la ville archéologique de Djemila (50 km au nord-est de Sétif) ne cesse de prendre des proportions inquiétantes. En effet, la prolifération des maisons construites illicitement, ces dernières années, représente un véritable handicap pour le développement de cette ville à vocation touristique en raison de l'absence d'assiettes foncières constructibles. Installé fraîchement à la tête de la daïra de l'ex-Cuicul, Nadir Bettein a tenu à préciser que ce phénomène ne date pas d'hier, mais depuis des dizaines d'années. "Depuis mon installation, j'ai constaté que des dizaines de constructions illicites sont implantées dans les deux POS (plan d'occupation des sols) à El-Ferd et à Boutouil créés ces dernières années afin d'y implanter des programmes de logements et autres infrastructures d'utilité publique. Si on n'arrête pas ce phénomène immédiatement, cela freinera le développement de cette ville touristique", nous dira notre interlocuteur. Ce dernier a ajouté que ces citoyens ont été avertis pour cesser les travaux de ces constructions illicites tout en indiquant que les services communaux ont été saisis pour prendre en charge ce problème. "On ne peut pas rester indifférent devant ce massacre qui freine le développement et menace le statut touristique de cette ville. L'Etat a fait des efforts pour dégager des espaces en créant des POS pour réaliser des projets de développement au profit de toute la population. C'est le moment d'appliquer les lois en vigueur pour éradiquer cet phénomène", explique-t-il encore. Par ailleurs, M. Bettein n'a pas manqué d'inviter les citoyens à s'impliquer davantage dans le développement de cette ville qui recèle des potentialités indéniables. "Notre ville est touristique par excellence, une raison pour en finir avec l'urbanisme anarchique. Or nous avons besoin d'un modèle urbain cohérent pour redorer l'image de la ville. Les nombreuses constructions inachevées doivent être finalisées. Les citoyens doivent contribuer à la réalisation de ce projet structurant qui vise à rendre à cette ville son image de ville archéologique", a-t-il affirmé. Et de rappeler que la ville des ruines romaines figure parmi les dix communes-pilotes choisies à travers le territoire national dans le cadre du programme de renforcement des capacités des acteurs du développement local (Capdel), parrainé par l'Organisation des Nations unies pour le développement (Pnud) et l'Union européenne. "Les gens sont appelés à s'impliquer massivement dans cette démarche pour le développement de la ville de Djemila", conclut-il. Amar LOUCIF