Ce rendez-vous dédié aux artistes et créateurs est l'occasion de faire connaître les acteurs de la vie culturelle algérienne et de revenir sur le rôle de notre pays dans la protection de la propriété intellectuelle. Depuis jeudi, l'esplanade de Riadh El-Feth (Oref) abrite le 3e Salon de la créativité et de l'innovation, organisé par l'Onda (Office national des droits d'auteur et droits voisins) jusqu'au 3 mai prochain. Inaugurée par le ministre de la culture Azzedine Mihoubi, cette édition, inscrite sous le slogan "Pour un monde meilleur, créons, innovons !", a vu la participation d'une centaine de créateurs, maisons d'édition et autres artisans, venus de 13 pays différents, dont le Maroc, la Tunisie, le Rwanda ou encore le Cameroun. M. Mihoubi déclarera à cet effet que cette rencontre est devenue "un rendez-vous annuel important permettant aux créateurs et innovateurs de faire connaître leurs produits culturels, artistiques et patrimoniaux. Son but est aussi de réunir le plus grand nombre de genres culturels, mais surtout d'instaurer un dialogue entre ces acteurs". En présence de membres de l'Ompi de Genève (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) et ceux de l'Alliance panafricaine des auteurs, compositeurs et artistes (Pacsa), le ministre a indiqué que "l'Onda veille à mettre en avant la culture algérienne, en prenant en charge pour ce faire toute personne en rapport avec la création artistique. C'est pour ça que le salon abrite aujourd'hui un stand des Douanes, de la police et de la gendarmerie, car ils jouent un rôle prépondérant dans la protection des œuvres contre le piratage et la contrebande". La commissaire chargée des affaires sociales de l'Union africaine, Amira Fadhel, proclamera pour sa part : "Nous espérons la tenue d'un partenariat dans le futur entre le commission des affaires sociales de l'Union africaine et le ministère de la Culture algérien, dans le but de faire bénéficier les pays du vieux continent des expériences algériennes, car ce pays accorde une grande importance à la culture, entre cinéma, théâtre, musique et littérature." Et de renchérir : "Il possède également une expérience dans la protection de la propriété intellectuelle, et ce salon reflète la richesse du patrimoine algérien, du nord au sud, de l'est à l'ouest." Samy Bencheikh, directeur de l'Onda, insistera pour sa part sur l'apport de ces journées à la protection des droits d'auteur et leur rôle dans "la sensibilisation autour de ce sujet" et la "protection des porteurs d'idées". Accompagné dans son tour des stands de Mme Fadhel et de M. Bencheikh, le ministre ira à la rencontre de ces acteurs de la scène artistique algérienne et africaine, à l'instar du sculpteur spécialisé dans la récupération, Merzouk Bellahcen, d'artisanes en tenues traditionnelles du grand Sud qui exposaient des instruments de musique, des vêtements et divers objets faits main, une démonstration de danse de Touareg avec leurs épées et leurs boucliers, ainsi que deux jeunes free-stylers qui exécuteront leurs numéros au milieu de l'esplanade. Les autres pays n'étaient pas en reste pour ce rendez-vous, puisque le groupe camerounais Love N'Live, des artisans maliens et des éditeurs marocains ont aussi pris part à la manifestation. À noter qu'à l'heure où nous mettons sous presse, le programme artistique du salon n'a pas encore été dévoilé, à l'exception de deux concerts ouverts au public que donneront les groupes Jaristes et Djam demain, respectivement à 18h et à 19h à la salle Ibn Zeydoun de l'Oref. Yasmine Azzouz