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Tizi Ouzou : disparition d'un écolier
Il n'a pas donné signe de vie depuis jeudi APRÈS-MIDI
Publié dans Liberté le 29 - 04 - 2017

Des citoyens de la région, mais aussi les autorités civiles et sécuritaires sont à l'affût de la moindre information qui les aiderait à retrouver l'enfant.
La région des Aït Zmenzer, une commune située à une quinzaine de kilomètres de Tizi Ouzou et relevant de la daïra de Beni Douala, vient d'être secouée par une mystérieuse affaire de disparition d'enfant. Un jeune écolier, qui devait regagner le domicile parental après la sortie des classes, jeudi après-midi, n'a pas, depuis, donné signe de vie. En effet, le jeune Salim Mahdad, un enfant âgé d'à peine 9 ans, originaire du village d'Aït Anane, est porté disparu depuis jeudi après-midi. Il n'est pas rentré comme d'habitude de l'école du village. "Salim fréquentait l'école du village et avait l'habitude de rentrer seul à pied à la maison, mais depuis jeudi à 14h30, heure de sortie habituelle des classes, nous n'avons eu aucune nouvelle de lui", nous dira son oncle que nous avons rencontré hier et qui paraissait très éprouvé par la disparition de son petit neveu. Selon notre interlocuteur, ni ses camarades de classe, ni les voisins, ni aucun citoyen du village n'ont pu fournir, jusque-là, une quelconque indication sur cette disparition. Personne ne semble l'avoir vu ou croisé depuis jeudi en milieu d'après-midi. "Les recherches que nous avons engagées avec toute la famille et les voisins dans tous les alentours du village d'Aït Anane n'ont donné aucun résultat et n'ont révélé aucune trace durant ces deux jours d'angoisse", nous informe aussi un proche parent du petit Salim.
Au niveau du village, une grande mobilisation est déjà perceptible.
De nombreux citoyens de la région, mais aussi les autorités civiles et sécuritaires sont à l'affut de la moindre information qui les aiderait à retrouver l'enfant disparu.
Aussitôt la nouvelle connue, un grand élan de solidarité s'est constitué autour de la famille Mahdad. Le chef de daïra de Beni Douala, dont dépend la commune d'Aït Zmenzer, les responsables des services de police et de gendarmerie de la région se sont rendus au village d'Aït Anane dans la soirée même du jeudi pour apporter leur soutien à la famille de l'enfant disparu, mais aussi pour éventuellement coordonner les opérations de recherches engagées par les villageois dès les premières heures de la disparition du jeune Salim. De son côté, le P/APC d'Aït Zmenzer, qui était aussi présent au domicile familial des Mahdad, nous a déclaré que "si les recherches engagées par les citoyens et les services de sécurité ne donnent pas de résultats dès ce vendredi (hier, ndlr), nous allons mettre en place une cellule de crise et envisager, en concertation avec la famille, des actions d'envergure pour retrouver sain et sauf l'enfant". Un avis de recherche a été aussi largement publié sur les réseaux sociaux par de nombreux jeunes et citoyens de la région.
Cette nouvelle disparition mystérieuse d'un enfant enregistrée dans la région a jeté l'émoi et la consternation en Kabylie mais plus particulièrement au village d'Aït Anane où la tristesse, l'anxiété mais surtout l'inquiétude étaient perceptibles chez les parents de l'enfant et les villageois agglutinés tout autour du domicile familial, alors qu'aucune demande de rançon n'a été formulée jusqu'à hier soir. "Depuis jeudi, nous prions pour que Salim nous revienne vite et sain et sauf", nous dira un autre cousin de la famille du jeune Salim qui nous apprend que "tous ses proches parents vivent depuis jeudi après-midi des moments très difficiles". Pour rappel, la région d'Aït Zmenzer a eu à endurer, ces dernières années, plusieurs cas d'enlèvement et de kidnapping de citoyens dont l'un d'eux s'est soldé, malheureusement, par un dénouement macabre, avec l'assassinat du jeune commerçant Mebarek Amirouche, le 29 janvier 2014, dans cette même région d'Aït Zmenzer, et ce, après plusieurs jours de captivité et le corps sans vie de la malheureuse victime avait été découvert dans un endroit isolé et surplombant la ville des Ouadhias.
R. A.


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