Le père de l'enfant disparu nous a appris qu'il n'a reçu aucun appel, aucune demande de rançon et aucune autre indication pouvant expliquer la subite disparition de son fils. Les recherches entreprises pour retrouver le petit Salim Mahdad disparu depuis jeudi après-midi, à la sortie des classes, n'ont malheureusement pas abouti. Les efforts déployés par les membres de la famille, les villageois d'Aït Anane et les services de sécurité, dans toute la région pour essayer de trouver le moindre détail qui pourrait les éclairer, un tant soit peu, sur cette mystérieuse disparition, sont restés vains. "Aucune trace ni la moindre nouvelle", soutiennent toutes les personnes que nous avons rencontrées. Vendredi, le domicile parental continuait d'être le point de convergence des citoyens de tous les villages relevant de la commune de Béni Zmenzer et des régions environnantes. Sur place, le climat est lourd et très triste. L'anxiété et l'inquiétude se lisent sur tous les visages et personne n'arrive à expliquer ou commenter cet état de fait. S'agit-il d'un kidnapping pour une éventuelle rançon ? Personne, parmi les personnes que nous avons interrogées, n'a été en mesure de nous le confirmer. Le père de l'enfant disparu, qui a écourté son séjour en France et qui est rentré précipitamment au village suite à la nouvelle de la disparition de son fils, entouré de ses frères et des membres de sa famille, nous a dignement reçus et nous a appris qu'il n'a reçu aucun appel, aucune demande de rançon et aucune autre indication pouvant expliquer la subite disparition de son fils. En tout état de cause, la mobilisation est grande dans toute la région de Béni Zmenzer, aussi bien de la part des services de sécurité que des citoyens, notamment ceux du village d'Aït Anane mais aussi des proches parents de la famille du petit Salim. Hier encore, durant presque toute la journée, nous avons noté une présence accrue des gendarmes dans la région, notamment au chef-lieu communal Alma et au village d'Aït Anane. De nombreux gendarmes enquêtaient auprès des voisins et des camarades de classe de Salim, dans l'espoir d'avoir le moindre renseignement pouvant les faire avancer dans leur enquête. Le comité de village et la cellule de crise mise en place pour la circonstance et suite à une longue réunion qui s'est terminée en fin d'après midi, à la mosquée du village, ont appelé à une grève générale pour aujourd'hui, dimanche, et ce, afin d'"exiger la libération immédiate et inconditionnelle de Salim", nous dit un villageois. R. Achour