Nous poursuivons la publication des fac-similés des courriers échangés entre la direction de Cevital et celle de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB), suite aux obstructions de la direction du cette dernière au débarquement des équipements industriels importés par Cevital dans la perspective d'un investissement dans le domaine de la trituration de graines oléagineuses. Dans ces courriers, il apparaît nettement que la direction de l'EPB maintient son refus de permettre le débarquement desdits équipements au motif surréaliste que Cevital "dissimule" leur "destination finale", donc le lieu de leur future installation. Or, la direction de Cevital avait déjà fourni toutes les informations sur ces équipements (voir nos précédentes éditions) y compris celles que les autorités portuaires ne demandent pas habituellement aux opérateurs économiques parce qu'elles n'en ont pas la prérogative légale, mais aussi parce que la demande de ces informations fait partie des attributions d'autres entités (Andi, Douanes, ou autres...). Dans sa lettre du 16 avril (voir fac-similé), la direction de l'EPB fonde sa position sur une décision de justice en faisant l'impasse sur une première décision de cette même institution qui, elle, lui faisait obligation de lever ses entraves et de procéder au débarquement des équipements. Il est vrai qu'un magistrat dépêché spécialement et expressément d'Alger à Béjaïa a rendu possible un revirement regrettable de la justice et, assurément, préjudiciable à la justice. Preuve en est que, dans cette affaire, tout semble avoir été prémédité de longue date, comme le montre cette lettre de l'EPB (voir fac-similé), datée du 21 novembre 2016, rappelant un précédent courrier qui remonte au 26 juin 2016 et qui ordonne la prise de mesures applicables spécialement et exclusivement à Cevital. On ne peut plus en douter : nous sommes véritablement face à un sabotage sur ordonnance qui exprime une défiance avérée à la substance du message présidentiel de ce 1er mai dont voici quelques extraits, éloquents quant à la nécessité d'encourager les investissements économiques. * "Confrontés à la crise économique qui a frappé le pays dans les années 1990 du fait de la chute des prix des hydrocarbures, les travailleurs, le patronat et le gouvernement ont solidairement fait face à cette situation" ; * "L'Algérie possède les moyens des avancées qu'elle doit encore accomplir" ; * "Ce défi exige également du patronat local de se mobiliser, aujourd'hui plus que jamais, pour accroître l'investissement dans tous les secteurs et le déployer à travers tout le territoire national" ; * "L'Etat est déterminé à accompagner la promotion de l'investissement national, et en partenariat par son soutien multiforme et par l'amélioration de l'environnement économique."