Le groupe d'élus du RCD à l'APW de Tizi Ouzou est revenu, hier, à la charge pour dénoncer la gestion de l'Assemblée populaire de wilaya par la coalition formée par le FFS, le FLN et le RND. "Le président de l'APW de Tizi Ouzou vient, encore une fois, d'un commun accord avec le wali, de violer la loi qui fait obligation de tenir une session ordinaire avant le 31 mars", a dénoncé d'emblée le groupe d'élus du RCD lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège de cette institution. Les élus du même parti iront ensuite plus loin dans leur accusation en ajoutant, dans leur déclaration liminaire, que "ce marchandage qui permet au wali de se dérober à la présentation du bilan de son exécutif à un prix : celui de l'utilisation de l'argent de l'Etat dans la campagne électorale". Pour étayer leur déclaration, ils expliquent qu'"au moment où des associations, des communes et des comités de village ne reçoivent que des miettes, une association dont la seule activité est la campagne de Bouteflika s'est vu attribuer une subvention de 800 millions de centimes". Concernant le développement de la wilaya, les animateurs de la conférence de presse n'ont pas hésité d'accuser la majorité constituée par le FFS, le FLN et le RND d'être "complice de la politique de dévitalisation de la région". Tout en rappelant que le RCD a été le seul parti à s'élever contre l'annulation des projets structurants dans la wilaya en organisant même une marche populaire en octobre 2015, "cette majorité n'a rien trouvé de mieux que de refuser la tenue d'une session extraordinaire sur cette austérité qui sanctionne la wilaya de Tizi Ouzou". Dans ce sillage, le RCD rappelle également le refus de la coalition majoritaire à l'APW de convoquer une session extraordinaire qu'il a demandée au sujet des kidnappings. Tout en mettant au défi l'actuel président de l'APW de citer un seul projet de développement ou d'investissement initié par l'actuelle assemblée, les élus du RCD expliquent qu'"après avoir essayé, en vain, de récupérer les projets structurants arrachés de haute lutte par les élus du RCD, il accuse le RCD de connivence avec le wali auquel il est totalement soumis". Pour ces élus minoritaires à l'APW, "il ne reste à cette coalition que d'admettre qu'elle vient d'effectuer un mandat à blanc". Réagissant à cette conférence, à travers une déclaration, le FFS a expliqué que "la transparence a été de tout temps son maître-mot et que celui du RCD se résume à la diffamation". "Notre bilan à l'APW, nous l'avons présenté à la population à travers nos meetings et sorties de proximité tenues lors de cette campagne, et il en est ressorti les projets que nous avons remis en selle après qu'ils furent à l'arrêt un quinquennat durant et d'autres qui ont été durement arrachés à l'instar du CHU, de l'autoroute Aïn El-Hammam-Drâa El-Mizan, le complexe mère-enfant et la clinique du rein", déclare le FFS qui qualifie la sortie du RCD de "signe de panique" concernant les élections. Samir LESLOUS