Les élections législatives à Bouira, ont été émaillées par nombre d'incidents, notamment du côté de la région est de la wilaya, où plusieurs centres de vote ont été saccagés par de jeunes. Dans la localité de Raffour, le scrutin, n'a pas eu lieu, car des jeunes se réclamant d'un supposé mouvement anarchiste, ont empêché l'acheminement des urnes vers les deux centres de vote que compte cette localité. Ainsi, mercredi soir, des jeunes ont barricadé la RN26, reliant Bouira à Béjaïa. Jeudi matin, des échauffourées ont éclaté entre une vingtaine de manifestants et les forces de l'ordre. Résultat de ces affrontements sporadiques, trois interpellations au sein des contestataires, qui ont été relâchés dans la journée. Dans la même région et plus précisément dans la commune de Saharidj, quatre centres de vote ont été saccagés par les citoyens. "C'est vers 8h15 que des jeunes se sont présentés pour demander aux citoyens de quitter les lieux, avant de saccager le bureau de vote et emporter les urnes", témoigne un surveillant. Même constat a été fait du côté du centre de vote du lycée Nacereddine-M'chedalli, dans la commune de M'chedallah, où des urnes et isoloirs, ont été saccagés. Au niveau du chef-lieu de la wilaya et plus exactement dans la localité de Draâ Lakhmiss, le centre de vote Mansouri-Mohamed a été littéralement dévalisé jeudi après-midi par des inconnus, a-t-on constaté sur place. Ainsi, c'est vers 13h30 que des inconnus ont saccagé les isoloirs et emporté les urnes, contenant pas moins de 175 enveloppes renfermant les bulletins de vote, ainsi que les cachets administratifs. "Ils ont tout emporté sur leur passage ! Nous étions impuissants", dira le chef de ce centre. Au centre de vote de la localité de Voumejber, relevant de la commune de M'chedallah et lequel compte plus de 10 000 inscrits, a été, également, saccagé par des inconnus, vers 17h. Là encore et selon nos informations, plusieurs jeunes, notamment des adolescents, ont envahi ce centre et se sont emparés des urnes. Une source locale affirmera que les services de sécurité, qui ont été alertés, ont tout bonnement refusé d'intervenir. "Nous avons contacté les gendarmes, mais ces derniers, nous ont clairement indiqué qu'il faudrait fermer ce centre", nous-a-t-on indiqué. Par ailleurs, des cas de fraude ont été signalés notamment dans la localité de Sidi Yahia, relevant de la commune d'Aïn Bessam, où un électeur avait introduit trois bulletins à la fois, avant d'été intercepté par le chef de centre. Dans la commune de Bouira et plus précisément au CEM Djenaidi-Salem, le nombre de votants était allègrement supérieur à celui des inscrits. Le bureau de vote a été, bien évidemment, invalidé. À signaler qu'à Lakhdaria, à Kadiria, à Sour El-Ghozlane, à Aghbalou et à Chorfa, le scrutin s'est déroulé dans de bonnes conditions. RAMDANE B.