Résumé : Au moment de rentrer chez elle, la jeune femme est agressée par un voyou. Elle est blessée à la jambe et quelqu'un vient à son secours. Elle reconnaît le mendiant. Ce dernier voulait la conduire à l'hôpital, mais elle refuse. Quelqu'un s'approche et ramasse les clefs, puis ouvre le portail tout grand. Elle tente alors de se dégager et lance : - C'est bon. Déposez-moi à l'intérieur. Je rentre chez moi. Elle était toujours dans les bras du mendiant et se sentait très gênée devant la foule qui ne ratait absolument rien de cette scène impromptue. -Alors. Qu'attendez-vous ? Déposez-moi. Mais le mendiant lui prend les clefs et monte les escaliers pour ouvrir la porte de la bâtisse avant de la déposer sur le sofa du hall. Il ressort ensuite pour revenir quelques minutes plus tard avec le panier de provisions. Avant cela, il avait pris soin de déposer le sac de la jeune femme sur une commode, de disperser les gens et de refermer soigneusement le portail d'entrée. Il revint vers Linda qui, penchée sur sa cheville, tentait de la masser. Mais la douleur revenait. - Laissez-moi appeler votre médecin. Linda lui lance un regard hésitant avant d'acquiescer : - D'accord. Le téléphone se trouve au salon. Vous trouverez aussi un agenda sous l'appareil. Cherchez le numéro de Dr Hacène et demandez-lui de venir en urgence à la villa D. Il nous connaît bien, c'est notre médecin de famille. "Le mendiant" disparaît et Linda l'entend discuter au téléphone et expliquer dans un langage parfait ce qui s'était passé. La jeune femme secoue la tête. Hier, c'était elle qui avait aidé cet homme, aujourd'hui c'est lui qui s'occupe d'elle ! Si on lui avait dit un jour qu'elle allait rencontrer ce mendiant et qu'il allait lui venir en aide, elle en aurait sûrement ri, sans trop croire à cette plaisanterie. Mais au fait, qui était réellement cet homme ? Il revient vers elle et lui annonce que le médecin arrive. - Je vais l'attendre à l'extérieur pour lui ouvrir le portail. Il sort, et un quart d'heure plus tard, le médecin s'agenouille devant Linda pour diagnostiquer une vilaine entorse. Le toubib la somme de ne pas trop bouger. - Vous allez devoir rester sage durant quelques jours. Hein, madame ? Pas de courses, pas de shopping, pas de balades. Je vais vous envoyer une béquille pour vos déplacements à l'intérieur de la maison. Et puis je vais vous prescrire des antalgiques et quelques vitamines. Vous garderez aussi le bandage pendant une semaine au moins. C'est un emplâtre qui vous soulagera. Le muscle va rester enflammé durant quelques jours, mais après, et si vous êtes prudente, on n'y verra plus rien. J'aurais aimé vous faire une radio mais comme j'ai une urgence, je vous demanderais de passer à mon cabinet dans trois jours, on verra si cela est nécessaire. Linda remercie le médecin et se rallonge sur le sofa, tandis que le "mendiant" le raccompagnait jusqu'au portail. Il ne reviendra qu'une demi-heure plus tard, alors que la jeune femme se demandait où il était passé. - Voilà, lance-t-il dès la porte d'entrée. Je vous ai acheté les médicaments. Selon le médecin, il faut les prendre sans trop tarder. Voulez-vous que je vous aide à rejoindre votre chambre, madame ? (À suivre) Y. H.