La crise du BTP, effet d'une baisse importante des ressources financières de l'Etat, a eu pour conséquences le non-versement des situations de travaux depuis plusieurs mois. Ce qui a aggravé la situation financière de milliers d'entreprises du bâtiment et travaux publics. En difficulté, de nombreuses entreprises de la branche n'arrivent plus à payer les salaires de leurs travailleurs. Ces défauts de paiement ont eu pour incidence le ralentissement des travaux de nombreux projets d'infrastructures dans le pays. Invité de l'émission de la Chaîne III jeudi dernier, le vice-président de l'Association nationale des sociétés algériennes (Ansa), Nabil Hedjazi, cité par l'APS, a fourni plus de précisions sur ces difficultés. "60% des 3 500 entreprises du BTPH en Algérie, soit près de 2 100, sont confrontées à un sérieux problème de financement. Il ajoute que pour l'ensemble de la branche 1 million d'emplois sont menacés. Pour le responsable de cette association, en vue d'alléger leur fardeau, les entreprises activant dans le BTPH, confrontées à des problèmes financiers en raison de la baisse de la commande publique, ont bénéficié d'un échéancier pour le paiement de leurs arriérés fiscaux et des cotisations sociales, ainsi que l'annulation des pénalités de retard des projets. "Une instruction a été donnée par le Premier ministre au ministre des Finances et celui du Travail permettant l'établissement d'un échéancier en faveur des entreprises activant dans le domaine du BTPH pour le paiement de leurs arriérés fiscaux et ceux des cotisations de la sécurité sociale", a-t-il précisé. La décision avait été prise à l'issue d'une rencontre entre le Premier ministre et les représentants de ces entreprises le 26 avril dernier au cours de laquelle une liste de propositions avait été remise aux pouvoirs publics pour prendre en charge les problèmes et les préoccupations des opérateurs dans ce domaine. Nabil Hedjazi a ajouté que les entreprises concernées avaient trouvé un terrain d'entente avec les walis pour l'annulation des pénalités de retard dans l'exécution des travaux. K. R.