Le vice-président de l'Association nationale des sociétés algériennes (Ansa), Nabil Hedjazi, à fait savoir que les entreprises activant dans le domaine du Btph, confrontées à des problèmes financiers en raison de la baisse de la commande publique, ont bénéficié d'un échéancier pour le paiement de leurs arriérés fiscaux et des cotisations sociales, ainsi que de l'annulation des pénalités de retard des projets. «Une instruction a été donnée par la Premier ministre au ministre des Finances et celui du Travail, permettant l'établissement d'un échéancier en faveur des entreprises activant dans le domaine du Btph pour le paiement de leurs arriérés fiscaux et ceux des cotisations de la sécurité sociale», a affirmé M. Hedjazi sur les ondes de la radio nationale. M. Hedjazi a souligné que la décision avait été prise à l'issue d'une rencontre entre les représentants de ces entreprises avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, tenue le 26 avril dernier, durant laquelle une liste de propositions a été remise aux pouvoirs publics pour prendre en charges les problèmes et les préoccupations des opérateurs dans ce domaine. Estimant que 60% des 3.500 entreprises de Btph en Algérie, soit près de 2.100 sociétés, sont confrontées à un «sérieux problème» de financement, il a ajouté que les entreprises avaient également trouvé un terrain d'entente avec les walis pour l'annulation des pénalités de retard des projets et la prorogation des délais de réalisation pour «améliorer des conditions de travail des entreprises et la sauvegarde d'un million d'emplois qui sont menacés». Pour faire face à la baisse de la commande publique dans le secteur de l'habitat, les propositions faites par les représentants des entreprises du Btph ont porté essentiellement sur une plus grande libération de l'activité de la promotion immobilière en faveur des entreprises souhaitant investir dans ce domaine, précisant que 40% des réalisations seront destinées à la location et 60% à la vente, ainsi que sur la création des entreprises de gestion immobilière. Les entreprises du Btph souhaitent également la création de zones d'activités dédiées à leur métier pour identifier tous les opérateurs dans ce domaine et permettre la création davantage de postes d'emploi, ainsi que des centres de formation spécialisés pour la mise à niveau de ces entreprises, a-t-il ajouté. L'élargissement de la short-liste des entreprises de réalisation et l'intégration d'autres sociétés nationales dans la réalisation des projets figure également parmi les revendications présentées «afin d'éviter la faillite de plusieurs entreprises sans, toutefois, exclure les sociétés étrangères qui demeurent un partenaire indispensable», a précisé M. Hedjazi.