En plus des codirections des thèses et de revues scientifiques, il est également convenu des échanges entre les étudiants des deux camps. Le centre universitaire de la wilaya de Tamanrasset, dans le cadre du développement de la formation et des recherches scientifiques et techniques, a conclu récemment un accord de coopération avec l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira. Ce jumelage, qui s'inscrit dans la perspective d'approfondir les relations entre les deux partenaires, contribuera à coup sûr au développement de l'enseignement supérieur en mettant en œuvre certaines activités vitales. La collaboration, aux termes de la convention signée pour une période de 4 ans renouvelable, vise essentiellement la mobilité du personnel administratif et des enseignants chercheurs dans le cadre de projets d'intérêt commun ou ceux innovants de coopération dans les domaines de la recherche scientifique et pédagogique. En plus des codirections des thèses et de revues scientifiques, il est également convenu des échanges entre les étudiants des deux camps. "Cette coopération permettra de pallier le manque d'encadrement et contribuera à coup sûr au développement de la qualité d'enseignement et des formations via la mise en place d'un programme commun qui touchera pratiquement toutes les spécialités du centre universitaire de Tamanrasset", a souligné, d'emblée, le directeur du CU de Tamanrasset, Dr Abdelghani Choucha. L'objectif pour lui est d'arriver à avoir des collaborations et des échéances scientifiques entre les deux établissements dans le but d'échanger les connaissances à même d'avoir des orientations et de meilleures idées qu'on peut appliquer sur le terrain. Pour le recteur de l'université de Bouira, Pr Moussa Zereg, l'accord permettra de formaliser les relations universitaires avec pour finalité de parvenir à une véritable recherche en synergie avec les recommandations du ministère de tutelle à l'effet de satisfaire la demande vers le professionnalisme et d'assurer l'accompagnement autour de la gouvernance-administration au sens plus large. "Nous sommes appelés à nous ouvrir sur notre environnement socio-économique et développer certaines formations qui ont des débouchés pour nos diplômés", a-t-il indiqué en tenant à préciser que cette coopération, dans sa première étape, est recentrée sur l'échange des expériences et l'entraide dans les domaines et filières où on a un manque à gagner. "À l'avenir, nous sommes invités à monter des projets en commun, ce qui devient une nécessité pour notre pays d'une façon générale." À une question sur la possibilité de s'investir dans le créneau du tourisme sur lequel mise le pouvoir en place pour sortir de la crise et la dépendance des hydrocarbures, l'hôte de l'Ahaggar répond : "Pas dans l'immédiat. Mais avec toutes les potentialités touristiques dont dispose aussi la wilaya de Bouira, nous pensons d'ores et déjà au développement de cette activité." Pour ce qui est des filières technologiques, il est convenu de mettre à contribution les connaissances acquises par la mise en service de la faculté des sciences et des sciences appliquées de Bouira dans le cadre de la coopération algéro-française. "Nous allons mettre à profit le capital de nos connaissances et de nos expériences pour le développement de certaines filières jeunes du centre universitaire de Tamanrasset, appelé à être promu un jour au rang d'université", souhaite M. Zereg. Les filières concernées sont donc l'hydraulique et l'hydrogéologie, a-t-il conclu. RABAH KARECHE