Les 44 directeurs et inspecteurs des polices africaines ont adopté, hier, à l'hôtel El-Aurassi, à Alger, la feuille de route d'Afripol, un mécanisme de coopération policière africaine. Lors de son allocution de clôture, à l'issue de cette première assemblée générale, le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) et néanmoins président d'Afripol, le général-major Abdelghani Hamel, a indiqué qu'"une feuille de route a été dégagée, après de longs et fructueux débats, entre les représentants des polices africaines. En ma qualité de président d'Afripol, je veillerai à l'application à la lettre de toutes les recommandations de cette première assemblée générale. Les défis sont majeurs et nous allons développer des stratégies communes à même de parer à toutes les brèches et à renforcer les capacités opérationnelles de nos polices". Parmi les priorités de cette feuille de route, figurent la lutte contre le trafic d'armes, le trafic humain et le trafic de drogues. "Ces trois axes constituent nos priorités durant les trois prochaines années", a encore affirmé M. Hamel. Lors d'une conférence de presse animée à l'issue de ces travaux, Abbad Benyamina, représentant de la DGSN, a indiqué qu'"il y a des plans de travail et une vision commune. J'estime que nous avons atteint l'objectif majeur de cette assemblée. C'est un défi africain et toutes les parties sont engagées à réussir un tel pari. En plus du travail du renseignement opérationnel, on aura à développer une base de données commune, un système de télécommunication rapide et sécurisé, des échanges ponctuels d'informations à caractère judiciaire et à renforcer nos polices en moyens modernes pour lutter contre la cybercriminalité". M. Benyamina révélera que l'autre urgence inscrite à l'ordre du jour "était de penser à créer un mandat d'arrêt africain pour permettre à nos polices un gain de temps et un échange coopératif en matière de traitement des affaires liées au terrorisme, au trafic d'armes, de drogues et aucybercrime, même si la priorité d'Afripol est la lutte antiterroriste". Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a affirmé que "l'Algérie s'est déployée dès le départ pour aboutir au succès retentissant de cet événement, et ce, en mobilisant tous les moyens pour unifier la police africaine. Nous partons d'ici avec cette conviction absolue que nous pouvons compter sur l'Algérie, mais aussi avec ce signal fort d'Afripol aux terroristes et aux grands criminels". Pour rappel, le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, a été élu président d'Afripol pour une durée de deux ans, suivi de trois vice-présidents revenus respectivement à l'Ouganda, au Nigeria et à la République centrafricaine, alors que le poste de rapporteur a été confié à la Zambie. FARID BELGACEM