Les prix du pétrole étaient en hausse hier à l'ouverture à New York, le marché attendant les résultats du premier tour des élections en Iran ainsi que la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) la semaine prochaine. Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, gagnait 62 cents à 49,97 dollars, sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex). Le sentiment reste positif en attendant le sommet de l'Opep. On continue à s'attendre à ce qu'elle prolonge ses quotas, voire les accentue. L'Opep s'impose depuis janvier des quotas de production, aux côtés de partenaires comme la Russie, et ils ne sont pour l'heure prévus que jusqu'à la fin juin. Certes, les investisseurs ne doutent guère que l'organisation annoncera au moins une prolongation à l'occasion de son Sommet du 25 mai puisque l'Arabie saoudite, son acteur dominant, et la Russie se sont prononcées en ce sens, voici quelques jours. Mais en réalité, s'ils veulent prolonger ou accroître ces plafonds... c'est qu'ils n'ont pas fonctionné pour le moment, a reconnu un analyste. Même si les experts s'attendent à un rééquilibrage d'ici à la fin de l'année, le marché mondial reste pour le moment nettement surabondant, les investisseurs s'inquiétant notamment de l'accélération persistante de la production américaine. Par ailleurs, d'autres experts estiment que ce n'est pas sur l'Opep que les investisseurs se concentrent aujourd'hui mais sur l'Iran, où va avoir lieu le premier tour de l'élection présidentielle. Les Iraniens votaient massivement hier pour élire leur président, un scrutin déterminant pour le sortant, Hassan Rohani, un réformiste dont la victoire serait a priori favorable aux investissements pétroliers chez ce membre majeur de l'Opep.