Les Etats-Unis et les monarchies arabes du Golfe ont annoncé la création d'un centre pour lutter contre les sources du "financement du terrorisme", à l'occasion d'une rencontre hier à Riyad entre le président Donald Trump et les dirigeants de ces monarchies. Après une série d'entretiens bilatéraux, le président américain a rencontré les leaders des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG : Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) dans la capitale saoudienne où il était arrivé la veille pour son premier déplacement à l'étranger. À l'issue de ce mini-sommet, les monarchies du CCG et les Etats-Unis ont annoncé "la création d'un centre pour lutter contre les sources du financement du terrorisme". Les deux parties ont échangé les instruments de ratification de ce centre, a indiqué l'agence officielle saoudienne SPA, sans donner de précisions sur sa mission ou le lieu où il sera basé. Dans le passé, les Etats-Unis ont estimé que certains pays arabes et musulmans ne déployaient pas suffisamment d'efforts pour lutter contre le terrorisme. L'Arabie Saoudite et ses alliés considèrent l'Iran comme un "facteur de déstabilisation" dans le Golfe et au Moyen-Orient en raison de son "interventionnisme" dans des pays arabes comme la Syrie, l'Irak ou le Yémen. Des méga-projets d'une valeur excédant 380 milliards de dollars ont été annoncés samedi entre l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis à l'occasion de la visite de M. Trump. Parmi ces projets, des ventes d'armements à Riyad approchant les 110 milliards de dollars. Ces accords de défense visent à "soutenir la sécurité à long terme de l'Arabie Saoudite et de la région du Golfe face aux menaces iraniennes", a souligné la Maison-Blanche. Toutefois, à aucun moment, la question des droits de l'Homme n'a été mentionnée publiquement pendant la visite de M. Trump.