Une centaine de personnes, habitants de la localité de Laâzaïzia située à cinq kilomètres du poste-frontière algéro-tunisien de Betita, ont fermé, dans la journée de samedi, la route principale reliant la ville de Bir El-Ater à la frontière, assurent des sources concordantes. Les protestataires revendiquent le raccordement de leur hameau au réseau électrique. Ils dénoncent, à ce propos, les engagements oubliés des autorités locales. "Nous sommes dans le noir depuis l'indépendance. Pendant le Ramadhan, nous ramenons de l'eau fraîche et des glaçons de chez nos voisins tunisiens. C'est une honte", clame-t-on. Les manifestants ont catégoriquement refusé de libérer la route, sur laquelle la file des véhicules immobilisés grandissait au fur et à mesure que les heures passaient. Les tentatives de négociation des éléments de la Gendarmerie nationale n'ont pas abouti. Le président de l'APC de Bir El-Ater n'est pas parvenu non plus à calmer les esprits échauffés. Les protestataires lui ont exigé de leur arranger une audience avec le chef de l'exécutif de la wilaya de Tébessa. Il ne pouvait évidemment pas satisfaire la demande dans la journée. Le mouvement s'est poursuivi toute la journée, bloquant par là même l'activité du poste-frontière. Des voyageurs, des deux côtés de la frontière, ne pouvaient transiter par cette route.