En prison depuis le mois d'octobre de l'an passé à la prison de Ghardaïa, le Dr Kamel Eddine Fekhar, secrétaire fédéral du FFS et militant de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), sera libéré aujourd'hui, a-t-on appris hier auprès d'une source proche du parti. Cette libération prévue depuis le début du mois dernier après le verdict du tribunal de Ghardaïa, lequel l'avait condamné à cinq mois de prison ferme, sera célébrée jeudi dans la capitale du M'zab. Outre une collation, le parti prévoit une réunion de tous ses élus à travers le territoire national et à l'issue de laquelle seront rendus publics une déclaration de politique générale et un dossier complet comprenant les aspects politique et juridique prouvant “l'illégalité” de la décision de dissolution des APC et APW envisagée par les autorités, a indiqué notre source. Autre particularité de cette rencontre, sa coïncidence avec l'anniversaire de l'assassinat de l'avocat Me Ali Mecili en 1987 à Paris. Ancien bras droit de Hocine Aït Ahmed et artisan du rapprochement entre l'ancien président de la République Ahmed Ben Bella et le leader du FFS en1985 à Londres, Ali Mecili, aussi ancien “malgache”, a été tué devant son domicile le 7 avril 1987 à Paris par un proxénète d'origine algérienne manipulé par Alger avec la complicité de Paris, selon la version racontée par Aït Ahmed dans son livre L'affaire Mecili. Le FFS entend ainsi rappeler pour l'occasion qu'aucune “amnistie n'est envisageable” sans “la vérité et la justice” sur les assassinats politiques qui ont jalonné l'histoire de l'Algérie indépendante. D'ailleurs, une conférence intitulée “De l'assassinat politique à l'assassinat de la politique” sera organisée la semaine prochaine à Alger. Par ailleurs, le FFS s'apprête à célébrer le 25e anniversaire du Printemps berbère à travers l'organisation de conférences en Kabylie et qui seront animées par les détenus de Ghardaïa. Sur un autre registre, notre source a révélé qu'une action d'envergure est envisagée les prochaines semaines, mais sans pour autant en révéler la nature. Interrogé enfin si les autorités ont entrepris des contacts avec le parti dans l'optique de la dissolution des assemblées locales, notre source a indiqué “qu'il n'y a aucun contact à ce jour”. Il faut dire que la sérénité semble régner au sein du parti d'autant qu'on entrevoit, selon la même source, “un cafouillage au sein du pouvoir” par rapport à cette question de dissolution et qui se traduit par les déclarations à la limite de la contradiction entre le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, le SG du FLN, Belkhadem, d'une part, et Ouyahia, d'autre part. K. K.