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Sellal : les raisons d'un départ
Après avoir mené les consultations, il quitte le premier ministère
Publié dans Liberté le 25 - 05 - 2017

Il n'est pas exclu que le désormais ex-Premier ministre soit mis en réserve de la République en perspective de la succession.
On retiendra de lui sa dernière sortie à Sétif lors des ultimes journées de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai dernier, où, devant un parterre de femmes, il les invitait à "ne pas servir de café à leurs maris s'ils rechignaient à se rendre aux urnes", une sortie qui avait fait le buzz sur les réseaux sociaux. Abdelmalek Sellal, remplacé hier par le ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, part, comme il est arrivé : de façon impromptue.
Inattendue. Mais avec des allures loin de ressembler à une "blague", ni à une boutade dont il a fait sa marque de fabrique. Car, il y a quelques jours encore, rien ne laissait présager qu'il allait quitter "bientôt" les bureaux de la rue Dr Saâdane. Sa reconduction semblait si évidente, notamment depuis qu'il a entamé les consultations avec les partis politiques dont il a reçu les premiers responsables, comme Djamel Ould Abbes du FLN, Amara Benyounès du MPA, Abderrezak Makri de l'alliance MSP ou encore Amar Ghoul de TAJ et Ahmed Ouyahia du RND, que les spéculations médiatiques portaient plutôt sur le nombre de portefeuilles dont héritera chaque parti et l'identité des heureux désignés. On a même conclu que sa reconduction ne souffrait aucun doute. Que signifie donc ce départ qui charrie quelques relents d'un "limogeage en douce" même si Sellal étant appelé à présenter sa démission après l'élection de la nouvelle Assemblée ? Si, d'apparence, Bouteflika, ayant pris toute la mesure du sens de la forte désaffection populaire lors des dernières législatives, avec le taux historique d'abstention (35,37%, le taux de participation officiel, l'opposition évoquant un taux de moins de 20%), entendait, à travers ce remplacement, donner à l'opinion nationale, mais surtout internationale, un semblant de message de rupture, il reste que trois principales raisons pourraient expliquer ce remplacement. Il y a d'abord la crise. Nommé en 2012, à une période faste où les caisses de l'Etat étaient pleines, Abdelmalek Sellal n'a pas réussi à asseoir les leviers nécessaires à un décollage économique. Pire encore, sa gestion a été marquée par une politique dispendieuse, à telle enseigne que même Ouyahia l'a accusé, en privé, de se livrer "au populisme". L'on se rappelle, dans ce contexte, de ses annonces fantaisistes, comme celle promettant de transformer Mascara en Californie ou appelant, lors de la campagne pour la présidentielle de 2014, "les jeunes à se marier avec l'argent de l'Ansej". À cela, il faut ajouter les "couacs" de ses ministres dont certains, comme le ministre de l'Industrie Abdeslam Bouchouareb, donnaient l'impression de ne pas se plier à la discipline gouvernementale, quand d'autres, comme ceux de la Santé, ou encore de l'Energie et du Commerce sont éclaboussés par des scandales. Vue sous cet angle, l'arrivée de Tebboune, l'un des rares ministres crédités d'un bilan valable, notamment dans sa gestion du dossier sensible du logement que les services de sécurité considèrent, en référence à une enquête secrète, comme le facteur à fort potentiel de déstabilisation sociale, apparaît logique.
Ensuite, il y a la guerre en sourdine que se livrent Abdelmalek Sellal et le chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia. Une guerre que les observateurs n'hésitent pas à lier aux ambitions présidentielles des deux hommes.
Il faut dire qu'Ouyahia ne rate aucune occasion ces derniers temps pour épingler Sellal, notamment sur la politique économique. Non seulement Ouyahia déclare que "l'Algérie n'a pas retenu les leçons de 1986", mais il plaide aussi pour dire "la vérité aux Algériens" au sujet de la situation du pays. Des critiques évères à l'endroit de Sellal. Enfin, il n'est pas exclu que le désormais ex-Premier ministre, réputé fidèle au président de la République qui semble lui être très reconnaissant, notamment pour la gestion de la période où le chef de l'Etat était hospitalisé, soit mis en réserve de la République en perspective de la succession.
Karim Kebir


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