Il plaide pour un dialogue serein et responsable avec les autorités afin de trouver une solution aux problèmes posés par les travailleurs. Les employés de Sonelgaz, adhérents du Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snategs), ont multiplié, ces derniers temps, les actions de protestations, et ce, suite aux multiplications des poursuites judicaires contre les syndicalistes. Des poursuites judicaires qui ont provoqué des grèves de la faim à Tizi Ouzou, à Béjaïa où à Mila. Le secrétaire général du syndical, Kouafi Abdelkader, estime que les attentes des travailleurs sont multiples. "On doit envoyer officiellement des demandes au gouvernement afin qu'il intervienne pour débloquer la situation", a-t-il dit, annonçant que le conseil national du syndicat s'est réuni à ce sujet pour voir les développements survenus suite à la désignation du nouveau gouvernement. "Tout le monde est convaincu qu'on doit communiquer avec le nouveau ministre de Travail", a-t-il dit, ajoutant que "la position de l'ancien gouvernement, qui a opté pour le silence devant les violations constatées au sein de Sonelgaz, ne doit pas être adoptée par l'actuel Exécutif". "Je souhaite que le nouveau gouvernement change de position vis-à-vis de notre syndicat et nos revendications", a-t-il encore plaidé. M. Kouafi a informé qu'à l'issue de la rencontre du conseil national récemment à Alger, les présents ont renouvelé la composante du conseil et ont renouvelé leur confiance en MM. Raouf Mellal et Kouafi Abdelkader, respectivement président et secrétaire général du syndicat. "Notre syndicat est national et autonome. Il a été agréé officiellement, je pense que l'UGTA est derrière tous les maux des syndicats autonomes en Algérie. Aujourd'hui, nous avons atteint 54 licenciements à l'échelle nationale et nous avons des grévistes de la faim à Tizi Ouzou et à Mila", a regretté le syndicaliste. Il a noté, également, que beaucoup d'employés ont été convoqués et ont comparu devant les conseils de discipline à travers le territoire national. Notre interlocuteur a indiqué que le syndicat est "ouvert au dialogue avec les responsables", afin de "trouver une issue aux revendications des travailleurs". Le SG du Snategs déplore également les manipulations de la part du ministère du Travail dans sa tentative pour retirer l'agrément du syndicat. "Cela est contraire à la loi 90-14", s'est emporté le syndicaliste, ajoutant que le syndicat est toujours agréé. "Nous dénonçons les violations des lois par le ministère et le groupe Sonelgaz", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il souhaite que "le nouveau ministre de Travail doit intervenir rapidement pour mettre un terme à ces pratiques qui n'honorent pas les responsables du groupe Sonelgaz". Rachid G.