La capitale sera de nouveau en effervescence, demain, à l'occasion du duel de titan en Ligue des champions d'Afrique, prévu au stade Omar-Hamadi de Bologhine entre l'USMA et le Ahly du Caire. Trois jours après la fièvre du Mouloudia d'Alger, la capitale sera de nouveau en effervescence, demain, à l'occasion du duel de titans en Ligue des champions d'Afrique, prévu au stade Omar-Hamadi de Bologhine entre l'USMA et le Ahly du Caire. Un derby algéro-égyptien de haute voltige qui charrie une rivalité certaine et qui suscitera un engouement, à coup sûr, sans précédent au kop de Bologhine dont les travées s'avéreront, encore une fois, trop exiguës pour contenir la galerie usmiste. En fait, c'est la première fois dans l'histoire de la Ligue des champions d'Afrique que les deux formations se retrouvent nez à nez, et la dernière confrontation entre les deux pays remonte à la dernière Coupe d'Afrique des nations où les Verts avaient réussi un parfait hold-up en fin de match, remportant une victoire historique, enterrant, du coup, les chances de qualification des Pharaons au second tour. C'était le 29 janvier 2004 au stade olympique de Sousse. Cette soirée-là mémorable, qui avait engendré des scènes de liesse indescriptibles dans toute l'Algérie, a été marquée par le sceau du génie, de la magie d'un certain Hocine Achiou. Celui que la presse égyptienne n'a pas hésité à qualifier de harami (voleur), en référence justement au holp-up de fin de partie, sera de nouveau présent demain sur le terrain de la bataille, prêt à rééditer le larcin. “Que les Egyptiens gardent de moi cette image de celui qui les a battus même si je pense que ce jour-là c'est l'Algérie qui s'est bien battue, cela ne me dérange pas. Pour moi donc, cette confrontation de vendredi est surtout une occasion supplémentaire d'avancer un peu dans cette coupe d'Afrique à laquelle nous tenons tant, et l'essentiel, c'est surtout de nous mettre à l'abri avant le match retour. Maintenant, si à l'arrivée, je serai à l'origine d'un autre échec de notre adversaire, eh bien, tant mieux”, indiquera celui qui a été affublé du titre ô combien élogieux de héros national. Et d'enchaîner : “Rien que le fait de disputer ce genre de matches constitue une source d'une grande motivation. Nous sommes pressés d'en découdre avec le Ahly et surtout avides de gagner.” En effet, après deux semaines de préparation complète à Alger, les Usmistes se disent prêts à aborder cette rencontre déterminante durant laquelle ils doivent faire la différence afin de préparer plus tranquillement la seconde manche, prévue au chaudron du Caire où les conditions seront certainement tout autres. “Vous savez, si le Ahly a une carte de visite certaine et n'est plus à présenter, je pense que l'USMA n'est, sans doute, pas en reste. Nous avons un groupe très soudé, de qualité, qui peut rivaliser. Alors pas question de se mettre la pression, nous allons aborder ce match avec la patience voulue et la concentration nécessaire car il est important de s'appliquer tactiquement dans ce genre de matches pour ne pas laisser des brèches à l'adversaire et surtout pour pouvoir le prendre à défaut”, souligne le coach Menad qui pense que le fait de n'avoir pas joué de matches de championnat depuis le 23 mars dernier est sûrement un handicap pour l'USMA. “Nous avons disputé des matches amicaux pour combler le vide mais ce n'est pas suffisant, j'espère que nous allons retrouver notre rythme”, ajoute-t-il. Le manque de compétition n'est malheureusement pas le seul handicap des Algérois, obligés de se passer de trois titulaires, à savoir Bourahli, Metref et Ammour. Le premier est en désaccord avec le coach, le second est convoqué en EN espoirs et le troisième a de nouveau des bobos avec son genou, ce qui risque de l'éloigner du match de demain. “Il faut faire avec, et nous avons les solutions de rechange”, martèle Menad sur un ton rassurant. Ayant visionné les cassettes des matches du Ahly et disséqué son jeu en compagnie des joueurs, Menad est optimiste. “Nous aurons notre mot à dire”, répète-t-il. Alors tous derrière l'USMA. S. B.