Rassurante, Mme Benghabrit a indiqué que le dispositif de surveillance se veut "un protocole extrêmement long et très pointu, mis en œuvre au niveau local avec la contribution des services de sécurité". Les épreuves du baccalauréat 2017 débuteront ce matin et dureront jusqu'au 15 juin prochain, à travers le territoire national, avec cette nette appréhension des candidats et des parents d'élèves plus que jamais inquiets pour le succès de leur progéniture. Le trac naturel ayant précédé cet examen de fin d'année vient s'ajouter, comme il fallait s'y attendre, au stress des uns, à savoir les parents d'élèves qui ne veulent plus entendre parler de fuite de sujets ou de deuxième session, et des autres, en l'occurrence les pouvoirs publics, qui voudraient faire de cet examen une épreuve de crédibilité. Hier, lors d'une virée dans la capitale, certains centres d'examen étaient déjà soumis au dispositif de sécurité mis en vigueur par le ministère de l'Education nationale, en coordination avec les services de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale (DGSN). Réquisitionnés pour la circonstance, les chefs de centre ont investi les lieux 48 heures avant cette épreuve pour superviser l'ensemble des dispositifs liés à la sécurité, à l'accès aux personnels chargés de la surveillance des salles d'examen et du contrôle de la logistique déployée pour faciliter le déroulement du baccalauréat 2017. En fait, il s'agit de mesures draconiennes prises pour sécuriser au maximum cette opération à travers "un protocole extrêmement long et très pointu mis en œuvre au niveau local avec la contribution des services de sécurité", a expliqué Nouria Benghabrit, et ce, pour réussir cette épreuve à tous points de vue, réhabiliter la confiance entre les candidats et les instances de l'Education nationale et crédibiliser ce symbole de réussite scolaire et sociale. À ce propos, il faudra savoir que la sécurisation de cet examen va commencer au niveau de l'Office national des examens et concours (Onec) qui a bénéficié cette année d'une mise à niveau grâce aux moyens financiers consentis par les pouvoirs publics, et les centres d'examens où une batterie de mesures a été prévue. On citera, entre autres, l'interdiction des téléphones portables, des outils numériques, des écouteurs, des antisèches, des calculatrices, des montres connectées, etc. Devant les centres d'examen, il est prévu deux dispositifs de sécurité. Le premier sera déployé en surface et sera chargé de fluidifier la circulation routière pour permettre aux candidats d'arriver dans les temps impartis alors que le second sera déployé en immersion, c'est-à-dire aux alentours des centres pour débusquer tout individu suspect et/ou susceptible de semer la zizanie ou de colporter de folles rumeurs sur la fuite des sujets. À titre illustratif, dans le Grand-Alger, ce sont 1 567 policiers qui sont réquisitionnés pour la sécurisation du baccalauréat à travers 166 centres d'examen. En plus du dispositif classique, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mis en place un matériel technique en coordination avec les services du ministère de l'Education représentés par les directeurs qui supervisent cette opération, c'est-à-dire les directeurs de l'éducation au niveau des wilayas et des académies locales. De même, les centres d'impression des sujets des épreuves seront sécurisés par la Gendarmerie nationale alors que les brigades de la sécurité routière du même corps d'arme seront renforcées au niveau des différentes routes nationales, communales et de wilayas, notamment celles débouchant sur les zones urbaines avant et pendant le déroulement des examens. Contrairement à l'année précédente, les services de sécurité sont déployés dans les centres d'examen, les périmètres limitrophes à ces centres, les centres de collecte et de correction et l'escorte et l'acheminement des sujets d'examens et des copies. Pour cette année, Mme Benghabrit donnera le coup d'envoi des épreuves à partir des wilayas de Guelma et de Souk-Ahras. Signalons, enfin, que plus de 761 000 candidats à l'examen du baccalauréat 2017 sont attendus dans 2 518 centres d'examen. FARID BELGACEM