Prévue pour ce mois de juin, la livraison de l'échangeur des quatre chemins à l'entrée de la ville de Béjaïa n'aura finalement pas lieu. Du moins pas avant quelques mois encore. Et pour cause, l'entreprise en charge du projet a été mise en demeure lors d'une visite effectuée dimanche par le wali sur le chantier. En effet, après avoir constaté de visu le retard qu'enregistre la réalisation du projet, le chef de l'exécutif, qui n'a pas caché son mécontentement, a décidé d'adresser une mise en demeure aux responsables de l'Entreprise nationale des grands ouvrages d'art (Engoa), chargée de la réalisation des travaux. Dans la foulée, "un ordre a été donné pour qu'une séance de travail avec le PDG de l'entreprise soit programmée", a indiqué la cellule de communication de la wilaya qui ajoute qu'un planning d'interventions a été exigé afin d'avoir une vision claire du projet et rattraper le retard. M. Hattab, qui a instruit le directeur des Travaux publics et le chef de daïra afin de multiplier les inspections sur le chantier, a averti qu'"aucun retard ne sera toléré à l'avenir". Selon lui, le responsable de l'entreprise se doit de faire l'effort nécessaire en renforçant le chantier en moyens humains et matériels et en modifiant le mécanisme de gestion. Inscrit en 2012 pour décongestionner l'entrée principale de la ville de Béjaïa, l'ouvrage d'art, d'une enveloppe financière de 4 milliards de dinars, accuse, en effet, un retard considérable. En dépit de l'achèvement du déplacement des réseaux divers (câbles électriques et AEP) qui a nécessité un temps considérable, la cadence des travaux a continué à tourner au ralenti et le délai de livraison fixé à 24 mois n'a cessé de se rallonger au grand dam des usagers de la route. H. Kabir