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Bouteflika met 55 milliards de dollars sur la table
Programme de consolidation de la croissance
Publié dans Liberté le 09 - 04 - 2005

- Dans son bilan de la première année de son mandat, présenté devant les cadres de la Nation, le Président relève les retards enregistrés dans la réforme bancaire et fustige la fraude à “l'intérieur et à l'extérieur de l'Etat” - Il a appelé le capital privé à investir davantage dans l'économie nationale.
Plus de 4 200 milliards de dinars, environ 55 milliards de dollars de dépenses publiques de développement seront consacrés au nouveau programme quinquennal (2005-2009) de soutien à la croissance économique, a annoncé, jeudi, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans un discours prononcé devant les cadres de la Nation. Le président de la république souligne, dans son allocution, “les lourds défis qui nous dictent la modernisation urgente” de l'économie algérienne “pour en assurer la compétitivité”. Plus pragmatique, le président de la république fait référence à plus de un million et demi de chômeurs que compte l'Algérie, dont plus de 73% sont des jeunes de moins de 30 ans. Sur 32 millions d'habitants, plus de 11 millions sont âgés de moins de 17 ans. 98% des exportations sont constitués par les hydrocarbures alors que les exportations hors hydrocarbures sont encore loin d'atteindre un milliard de dollars. “Toutes ces réalités qui nous interpellent ne peuvent être contournées par une quelconque idéologie, ni être l'otage de doctrines économiques. Elles ne peuvent également être laissées en attente de l'investissement extérieur”, explique M. Abdelaziz Bouteflika.
Réformes bancaires : “Nous n'avons rien vu depuis 1999 !”
“J'attends des dirigeants de banques qu'ils accélèrent la réforme bancaire pour offrir à notre économie un cadre propice à la croissance et à l'investissement”, ordonne le président de la république. Se détachant de son discours écrit, M. Abdelaziz Bouteflika, en parlant de la réforme bancaire, affirme : “Nous n'avons rien vu depuis 1999, nous n'avons plutôt vu que du gaspillage.” Pour le président de la république, “il n'est pas acceptable que plus de 10 milliards de dollars dorment dans les banques”, alors que le pays a besoin de financements pour accroître l'investissement. “Il n'est pas normal que les surliquidités bancaires soient logées au niveau de la Banque centrale, à un taux de 0,75% alors qu'il est plus rentable pour les banques de les placer sur le marché, des taux de 3 à 4%”, fait-il remarquer.
“Il est vital que dès à présent le crédit bancaire et le marché participent davantage au développement et à la croissance”, avertit-il, en précisant que le “retard dans la réforme bancaire n'est plus toléré”.
“Privé algérien, où est votre argent ?”
“j'attends des gestionnaires des entreprises publiques économiques ainsi que des opérateurs du secteur privé national qu'ils se mobilisent entièrement pour contribuer à la concrétisation de ce programme qui constitue un plan de charge exceptionnel que l'état offre à l'outil national productif”, souligne le président de la république.
M. Abdelaziz Bouteflika est convaincu que ce programme, “ne sera une véritable réussite que s'il permet à nos entreprises nationales publiques et privées de développer leurs capacités et la qualité de leurs prestations ; réalisant ainsi leur mise à niveau que l'état est disposé à accompagner et à soutenir”. Le président de la république compte beaucoup sur la participation du privé algérien. “Où est votre argent ?” lance le président de la république, en s'engageant à leur accorder des facilitations fiscales et à ce qu'il n'y ait plus de nationalisation. Le chef de l'état, tout en précisant que les entreprises étrangères “sont les bienvenues”, la réalisation du programme dépassant les seules capacités des entreprises nationales, affirme que “nous n'allons pas mourir si elles ne viennent pas”.
“Nous allons rembourser notre dette”
Le président de la république, en parlant de l'ouverture du marché aux entreprises étrangères, souligne que l'Algérie favorisera “les entreprises qui seront disposées à accompagner leurs fournitures de prestations par des investissements en Algérie, y compris dans le cadre de programmes de conversion de la dette extérieure conclus ou envisagés avec des pays amis”.
M. Abdelaziz Bouteflika ajoute que même “si notre pays dispose de ressources financières qui lui permettront de réaliser son programme sans recourir à l'endettement extérieur massif, il ne manquera pas d'accorder la priorité aux entreprises étrangères qui seront accompagnées de financements concessionnels à long terme et à des conditions intéressantes”. En abordant ce point, le chef de l'état annonce que l'Algérie “remboursera toute sa dette”.
M. Abdelaziz Bouteflika révèle également qu'il a fixé un niveau de réserves de change au-dessous duquel “il n'est pas question de descendre”.
“Rompre avec la mentalité d'assisté”
“Pas de populisme, solidarité oui”, lance le président de la république, soulignant qu'il faut “rompre avec la mentalité d'assisté qui s'est propagée durant ces dernières décennies”. Le chef de l'état évoque notamment “le paiement incontournable” des prestations offertes aux citoyens, qu'il s'agisse du logement, de l'énergie ou de l'eau.
De même les opérateurs économiques devront s'acquitter de leurs impôts y compris le secteur de l'agriculture, graduellement, dit le président de la République.
S'adressant aux walis, pour les responsabiliser, M. Abdelaziz Bouteflika leur demande de ne plus recourir au gré à gré dans la passation des marchés publics.
M.R.


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