Après le rassemblement initié, mercredi passé au centre-ville d'Azazga, par les autonomistes du MAK, qui voulaient célébrer le 16e anniversaire de la marche nationale du 14 juin 2001 à Alger qu'ils ont décrété "Journée de la nation kabyle", une manifestation qui a été interdite et sévèrement réprimée par les brigades anti-émeutes de la police, le MAK a encore appelé à deux autres manifestations similaires pour mercredi soir à Larbaâ Nath Irathen, puis jeudi soir encore à Aïn El-Hammam. C'est ainsi qu'un important cordon de sécurité a quadrillé toutes les rues et les ruelles du centre-ville de Larbaâ Nath Irathen, mercredi en début de soirée, pour interdire un rassemblement initialement prévu par le MAK après la rupture du jeûne au niveau de la nouvelle stèle érigée à la mémoire des victimes du "Printemps noir" où quelques arrestations de militants du MAK ont été enregistrées vers 21h30 alors que la manifestation devait débuter vers 22h avec une cérémonie de recueillement à la mémoire des victimes des événements douloureux du "Printemps noir" et des prises de parole émanant de représentants du MAK. Après l'intervention musclée des policiers qui ont usé de la force pour disperser la foule de manifestants, s'en sont alors suivies des scènes d'émeutes vers 23h au centre-ville de Larbaâ Nath Irathen où les brigades anti-émeute ont même usé de gaz lacrymogènes durant une bonne partie de la nuit pour rétablir l'ordre dans la ville alors que tous les manifestants interpellés par la police et qui ont fait l'objet de garde à vue de quelques heures au commissariat de la ville ont été finalement relâchés le soir même ou au petit matin pour certains meneurs de la manifestation comme ce fut d'ailleurs le cas, après les manifestations de la veille, à Azazga. On pensait alors que tout était rentré dans l'ordre dans les deux villes d'Azazga et de Larbaâ Nath Irathen, mais voilà que le vent de la protesta a encore soufflé sur la ville voisine d'Aïn El-Hammam, dans la soirée de jeudi, où les militants du MAK avaient appelé à un autre rassemblement populaire au niveau du rond-point central de la ville. Là aussi, la police est intervenue énergiquement pour interdire la manifestation et de violents affrontements ont alors opposé les manifestants, qui usaient de jets de pierres, aux brigades antiémeutes qui ont usé, là aussi, de gaz lacrymogènes pour disperser tant bien que mal la foule compacte qui voulait en découdre avec les forces de police. Là aussi, plusieurs manifestants interpellés par la police ont été relâchés dans la même soirée, alors que l'on dénombre de nombreux blessés chez les manifestants et les policiers, tant à Azazga qu'à Larbaâ Nath Irathen et à Aïn El-Hammam. M. H.