Le premier jour de BAC session juin 2015, s'est déroulé dans des conditions normales, sans dépassements, tandis que le sujet de l'épreuve de langue arabe pour les candidats des filières scientifique, mathématique et gestion, a connu une grave faute qui a été repérée, ou la poésie revient au poète Nezzar Kebbani, alors que les enseignants qui ont préparé les sujets de l'épreuve, ont mentionné que le lyrisme appartient a Mahmoud Darwich. En effet, le ministère de l'Education nationale prendra les "mesures disciplinaires nécessaires" après l'erreur relevée avant-hier a affirmé hier à Alger l'inspecteur général du ministère, Medjadi Messeguem, assurant que l'erreur n'a pas eu d'incidences sur le sujet. "C'est une erreur qui a été avérée et qui est inadmissible comme souligné par la ministre. Nous allons enquêter sur cela et s'il s'avère qu'il y a eu une faute professionnelle, nous allons prendre les mesures disciplinaires qui s'imposent", a indiqué M.Messeguem, lors de son passage à la chaîne III de la radio nationale. Au premier jour de l'examen du baccalauréat entamé dimanche, les élèves des filières technologiques et scientifiques ont été confrontés à une erreur dans le sujet de la langue arabe lorsqu'un poème de Nezzar Kebbani a été attribué par erreur à Mahmoud Darwiche. "Il n'y a pas eu d'effet sur le sujet puisque les questions qui suivaient le poème étaient indépendantes de la biographie du poète", a rassuré ce responsable, soutenant que son département allait "revoir tout le dispositif général d'élaboration des sujets en déroulant une seconde fois tout le processus depuis l'élaboration du sujet jusqu'à sa finalisation". Il sera également question de "vérifier tous les documents et les personnes impliquées dans l'élaboration du sujet", a-t-il ajouté, exprimant "l'étonnement" de la tutelle qu'une telle erreur ait pu se produire étant donné que l'élaboration des sujets de baccalauréat "dure au moins deux ans et passe par des commissions pluridisciplinaires". "Le problème qui se posera néanmoins, se situe au niveau des centres de correction où des directives seront adressées pour prendre cet aspect en charge", a observé le représentant du ministère de l'Education nationale. Confirmant, par ailleurs, la fraude annoncée au moyen de l'utilisation de la technologie de la téléphonie (3G) et les réseaux sociaux, M.Messeguem a précisé que la tutelle a été informée de ce fait qui a concerné un sujet des sciences islamiques et que celle-ci va s'atteler à en vérifier "la source" et le procédé. Interpellé sur l'éventualité de "triches" et de "complicités" ayant facilité l'acte, M.Messeguem a rétorqué qu'une une "fouille systématique prendrait du temps" pour des centres d'examen dotés de 700 candidats et que l'interdiction des téléphones et autres appareils électroniques est "plus une mesure dissuasive" que les élèves réussissent parfois à contourner en prenant des "dispositions". Soutenant l'impératif d'une révision de l'élaboration du dispositif général, l'intervenant a reconnu que celui-ci est "très lent et bureaucratique" et que c'est au niveau du "contrôle que les choses n'ont pas fonctionné". "Ce qui veut dire que quelque part, il y a des failles qu'il faut corriger. L'Office national des examens et concours fonctionne depuis 20 ans, a pris de l'âge et ses fonctionnaires ont pris certaines habitudes", a-t-il dit, concluant qu'il s'agit d'un "dossier à réformer dans les plus brefs délais".
La tutelle s'engage à rétablir la crédibilité de l'examen Les épreuves du baccalauréat qui ont débuté avant-hier à travers l'ensemble du territoire national interviennent cette année dans le contexte de "l'engagement" de la tutelle à rétablir la crédibilité de cet examen entaché ces dernières années par les grèves répétitives qu'a connues le secteur de l'Education. Les responsables du secteur de l'Education nationale compte désormais "revaloriser" l'examen du baccalauréat à travers notamment l'annulation du seuil des cours pour les élèves des classes terminales, considéré comme un "acquis" pour les élèves. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit s'était engagée à maintes reprises, notamment lors du dernier Conseil des ministres, à rétablir la crédibilité de l'examen du baccalauréat à travers sa décision d'annuler le seuil des cours pour les élèves des classes terminales. L'annulation du seuil des cours pour les élèves des classes terminales "ne sert pas le baccalauréat algérien qui a perdu de sa valeur au niveau international et entraîne une baisse du rendement scolaire des élèves", a-t-elle affirmé. Des mesures opérationnelles pour revaloriser le baccalauréat à travers la réforme du système éducatif Le ministère de l'Education nationale vise dans le cadre de son action, à la faveur du plan d'action du gouvernement, le renforcement de la réforme du système éducatif engagée en 2003 à travers la mise en œuvre d'une batterie de mesures visant le renforcement des acquis dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Sur cette base, le ministère a engagé des réformes à la lumière d'indices objectifs et dans le cadre du programme du gouvernement relatif au secteur notamment concernant le relèvement du niveau de l'examen du baccalauréat. Le ministère a par ailleurs rassuré les élèves quant aux mesures prises concernant l'examen du Baccalauréat dont le choix entre deux sujets dans toutes les matières et l'ajout d'une demi-heure supplémentaire au temps réglementaire de l'examen. Devant l'insistance, ces dernières années, d'un grand nombre d'élèves et de parents sur la possibilité d'organiser deux sessions pour l'examen du baccalauréat l'année prochaine, la ministre a indiqué que "cette question sera examinée lors de la conférence nationale consacrée à l'évaluation de l'enseignement secondaire, prévue en juillet prochain".
Concilier le droit à la grève et le droit à l'enseignement A l'instar des dernières années, l'année scolaire 2014-2015 a été marquée au début du deuxième trimestre par une grève dans le secteur de l'Education, qui "n'a pas affecté le déroulement du programme pédagogique" a indiqué la ministre précisant que 70 à 75 % du programme pédagogique a été assuré, selon chaque établissement. Pour rattraper le retard accusé du fait de cette grève notamment pour les classes terminales, le ministère de la tutelle a pris une série de mesures dont l'utilisation de supports pédagogiques (CD, plate-forme d'enseignement électronique). Cette situation est due surtout aux grèves répétitives qui ont influé négativement sur le parcours scolaire pendant plus de dix ans, a affirmé Mme Benghebrit, à maintes reprises. Quelque 853.780 candidats sont concernés cette année par cet important examen. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a donné le coup d'envoi officiel de l'examen à partir d'Adrar. Elle a assisté, l'après-midi au lycée Hamdi-Kaddour, dans la wilaya de Laghouat, à l'ouverture des plis renfermant les sujets des épreuves de sciences islamiques (filière sciences expérimentales). L'annonce des résultats des épreuves du baccalauréat 2015 est prévue le 10 juillet prochain.