À moins de trois jours de l'examen du baccalauréat, la question de la triche revient avec insistance, suite, notamment, aux tentatives de fraude et de rumeurs ayant entouré les derniers examens nationaux de fin de cycles. La ministre de l'Education Nouria Benghabrit qui intervenait, hier, lors de l'émission "L'Invité de la rédaction" de la radio Chaîne III, a affirmé que toutes les mesures ont été prises pour que le bac se déroule sans perturbations. Elle a indiqué que "cette année, il y a une excellente coordination à tous les niveaux" pour la réussite de cet examen. Elle a ensuite insisté sur "la moralisation des examens", en affirmant que "la préservation de la crédibilité de l'examen, certes, revient en premier lieu au ministère de l'Education nationale qui l'organise, mais la responsabilité devrait être partagée avec l'ensemble de la société". Elle a, d'autre part, mis en garde contre les faux sujets injectés dans les réseaux sociaux et qui perturbent les candidats, en soulignant l'impératif d'y mettre fin. "La sécurisation de l'examen joue un rôle essentiel pour préserver la crédibilité et l'égalité des chances", a-t-elle encore dit, en détaillant les dispositions prises par son département pour éviter la fraude. À commencer par la sécurisation au niveau de l'instance chargée de la préparation et de la coordination des sujets qu'est l'Office national des examens et concours (Onec), qui est remise à niveau et mise aux normes, en sus d'un protocole très pointu que l'ensemble des responsables à l'échelon local mettent en œuvre, ainsi que la coordination entre tous les services de sécurité. Ce faisant, la ministre a demandé le soutien des parents, où dit-elle, "il peut y avoir une dose d'inconscience chez certains", pour mettre leurs enfants en garde contre toute tentative de tricherie durant l'examen, et tout le corps d'encadrement pour qu'il ne puisse y avoir de faillite au niveau de la surveillance quant à l'usage des outils numériques. S'agissant de la réforme de l'examen du baccalauréat, Mme Benghabrit a indiqué que ce dossier, qui a été "longuement travaillé et analysé avec l'ensemble des partenaires sociaux", a été transmis au gouvernement. Elle a également souligné la nécessité de réduire à trois jours cet examen et de prendre en ligne de compte la fiche de synthèse. Une option qui serait sur la table pour la prise de décision, a-t-elle dit en outre. S'agissant des examens de 5e AP et du BEM, la ministre a souligné qu'ils se sont "déroulés dans de très bonnes conditions". Elle a assuré "solennellement" qu'aucune fuite de sujets n'a été enregistrée, reconnaissant juste des "tentatives" de triche impliquant à 62 élèves pris en "flagrant délit" lors de l'examen du Bem. Parmi ces cas de fraude, elle a cité des cas d'usurpation d'identité, l'utilisation de smartphones et d'antisèches, ainsi que d'écouteurs, ajoutant que ces candidats ont été exclus et feront l'objet de mesures disciplinaires. A. R.