C'est au moment où les fidèles quittaient la mosquée dans la nuit de dimanche à hier qu'une camionnette blanche a foncé sur eux. La mosquée de Finsbury Park à Londres, près de laquelle un homme a jeté sa camionnette contre des fidèles musulmans, est passée d'un symbole de l'islamisme radical à une cible du terrorisme. C'est au moment où les fidèles quittaient la mosquée dans la nuit de dimanche à hier qu'une camionnette blanche a foncé sur eux. "Je veux tuer tous les musulmans", a crié l'homme au volant du véhicule, ont raconté des témoins du dramatique événement. La camionnette blanche a foncé sur un groupe de personnes en train de secourir un autre qui s'était évanoui à sa sortie de la mosquée peu après minuit en ce mois de Ramadhan où beaucoup de fidèles se retrouvent pour prier le soir, après la rupture du jeûne. Une personne a été tuée et dix autres ont été blessées, selon le dernier bilan fourni hier par le maire de la capitale britannique. "Un homme a été prononcé mort sur les lieux de l'attaque" et "huit blessés ont été conduits dans trois hôpitaux différents", a indiqué la police qui a saisi la "direction du contre-terrorisme". À signaler que deux autres personnes, légèrement blessées, ont été soignées sur place. Toutes les victimes de l'attaque perpétrée dans la nuit de dimanche à hier à l'aide d'une camionnette contre des piétons près d'une mosquée de Londres sont "musulmanes", a indiqué un responsable de l'antiterrorisme, Neil Basu. "Toutes les victimes faisaient partie de la communauté musulmane", a-t-il indiqué lors d'un point presse, en précisant que la police devait encore établir si le décès d'un homme sur place était ou non lié à l'attaque, qui a fait 10 blessés. "L'attaque a eu lieu alors qu'un homme recevait les premiers soins par les gens sur place et malheureusement il est mort. Tout lien de causalité entre sa mort et l'attaque va faire partie de l'enquête", a souligné M. Basu, ajoutant qu'il était "trop tôt pour conclure que sa mort résultait de l'attaque". Il a répété que l'événement était traité "comme une attaque terroriste" et que le conducteur de la camionnette avait été arrêté pour "tentative de meurtre". Cela a été confirmé par la Première ministre britannique. Theresa May a affirmé, hier, que la police considérait le fait qu'une camionnette ait fauché des piétons dans la nuit à Londres comme "une attaque terroriste potentielle". Pour en revenir à cette mosquée située dans le nord-est de Londres, dotée d'un minaret, d'un dôme doré et d'un bâtiment principal rouge et blanc en briques, elle s'est fait tristement connaître à la fin des années 1990 et au début des années 2000 par les prêches au vitriol que prononçait Abou Hamza Al-Masri contre notamment "le grand Satan américain". Ce prêcheur d'origine égyptienne, borgne et amputé des deux avant-bras après une explosion accidentelle au Pakistan, appelait publiquement ses fidèles à partir combattre en Afghanistan. Merzak Tigrine