À la mi-journée, le baril de Brent de la mer du Nord valait 47,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 11 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de juillet prenait 11 cents à 44,85 dollars. Depuis mai, mois où l'Opep a décidé de prolonger de neuf mois, jusqu'à fin mars 2018, l'accord de réduction de la production de pétrole entré en vigueur le 1er janvier, les cours de l'or noir ont perdu plus de 12%. Pourtant, l'Opep et 11 autres pays, dont la Russie, ralliés à l'organisation avaient décidé de réduire leur production pour tenter de maintenir un baril à au moins 55 dollars. Jusqu'à présent, l'accord peine à rééquilibrer les niveaux de réserves. Si les pays qui ont signé l'accord de limitation de production continuent de le respecter, la production continue de croître ailleurs, ont commenté les analystes de Commerzbank. Au sein même de l'Opep, la Libye et le Nigeria, exempts des limites du fait de problèmes géopolitiques qui pèsent sur leur industrie pétrolière, ont vu leur production monter en mai, un mouvement qui risque de se poursuivre, a-t-on souligné chez Commerzbank. L'offre mondiale reste excédentaire, essentiellement, en raison du boom de la production de schiste américain. En effet, dès vendredi soir, l'annonce d'une hausse des puits en activité aux Etats-Unis, avaient lestés les prix. Le décompte hebdomadaire de la société privée Baker Hughes, qui est considéré comme un indicateur avancé de la production de pétrole aux Etats-Unis, a une nouvelle fois montré vendredi que l'extraction de pétrole de schiste ne cesse d'augmenter dans le pays. Selon Baker Hughes, la semaine dernière, le nombre de plateformes de forage aux Etats-Unis a progressé pour la 22e semaine consécutive. Sa plus longue série, soulignant ainsi une progression de la production. Après une augmentation de 6, ceci conduit à un total de 747, un plus haut depuis avril 2015. Cette semaine, les opérateurs de marchés attendront les chiffres hebdomadaires relatifs aux stocks américains de brut et de produits raffinés afin de jauger la force de la demande. Entre temps, les traders continueront à guetter les commentaires des producteurs en quête d'indice relatif à la coopération de ceux-ci dans l'accord visant à réduire la production cette année. Saïd Smati