Les cours du pétrole continuaient de reculer mardi en Asie sous l'effet des inquiétudes quant à une augmentation de la production américaine qui réduirait les effets des baisses annoncées par l'Opep. Vers 03h00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mars, reculait de 28 cents, à 52,35 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le prix du baril de Brent, référence européenne, également pour mars, perdait 17 cents à 55,06 dollars. Les signes de reprise de la production américaine continuent de s'accumuler avec l'annonce en fin de semaine dernière d'une hausse du nombre de forages actifs aux Etats-Unis, selon un décompte du groupe privé Baker Hughes. Les accords de réduction de la production au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et avec des pays comme la Russie avaient permis fin 2016 de relancer le marché déprimé par la surabondance de l'offre. Mais cette hausse des cours rend de nouveau rentable la production de pétrole de schiste américain. Le WTI est particulièrement "vulnérable" car son cours est davantage lié à la production de pétrole de schiste, a déclaré Jeffrey Halley, analyste chez OANDA. Pour Sanjeev Gupta, analyste chez EY, l'augmentation des stocks de brut américain -indicateur d'une demande plus faible chez le plus gros consommateur de brut mondial -- et le soutien affiché par le président Donald Trump au secteur pétrolier américain, pèsent aussi sur les cours. "Les cours internationaux continuent d'être volatils, ballottés au gré de tendances de production contraires. En conséquence, le brut s'échange dans une certaine fourchette sans direction claire", a-t-il ajouté. Lundi à la clôture, le WTI a perdu 54 cents à 52,63 dollars au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent a reculé de 29 cents a 55,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Plombé par l'offre américaine Les cours du pétrole ont terminé en baisse lundi, les craintes de rebond de la production américaine prenant le dessus sur les réductions promises par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a perdu 61 cents à 53,17 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (Nymex). "Il y a une conviction grandissante que l'on va voir arriver plus de pétrole de schiste cette année et cela a un peu affaibli les prix", a expliqué Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research. Les signes de reprise de la production américaine continuent de s'accumuler avec l'annonce en fin de semaine dernière d'une hausse du nombre de forages actifs aux Etats-Unis, selon le décompte opéré par le groupe privé Baker Hughes. "Ils ont atteint leur plus haut niveau depuis novembre 2015 et sont désormais au-dessus bien au dessus de leur niveau d'il y a un an", ont relevé les analystes de Commerzbank dans une note. Le nombre de forages est considéré comme un indicateur avancé de la production américaine qui a semblé frémir au cours des derniers mois de l'année 2016 dans la foulée d'une hausse des cours qui rend l'exploitation de certains gisements de pétrole de schiste de nouveau rentable. "Les Etats-Unis vont produire plus de pétrole et il est possible qu'ils soient en voie de produire 1 million de baril par jour de plus", a avancé Carl Larry de Frost & Sullivan dans une note. La production américaine avait connu un accès de faiblesse à partir de mi-2015. "Une reprise sans précédent des extractions américaines pourrait reporter l'équilibrage du marché à 2018", ont prévenu les analystes de Natixis. Les cours de l'or noir étaient en effet remontés après deux accords conclus par l'Opep, l'un en son sein, l'autre avec ses alliés dont la Russie, et devant permettre de réduire la production de 1,8 million de barils par jour afin rééquilibrer un marché souffrant d'un excès de l'offre. Par ailleurs, la Libye, qui est membre du cartel pétrolier mais exemptée de quotas, continue de "remettre des barils sur le marché", selon les termes de Bob Yawger de Mizuho Securities USA.