Cinquante-deux migrants sont morts depuis avril dans le désert du Niger, alors que plus de 600 autres ont pu être sauvés, a indiqué l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). "Nous renforçons notre capacité d'aider les migrants vulnérables bloqués dans le nord d'Agadez, vers la frontière Niger-Libye", a souligné le chef de mission de l'OIM au Niger, Giuseppe Loprete, dans un communiqué repris hier par l'APS. Il a affirmé que "le sauvetage de vies dans le désert devient plus urgent que jamais, précisant que depuis le début de l'année, nous recevons des appels fréquents pour sauver des victimes qui s'engagent sur cette route". Une femme de 22 ans était la seule femme parmi les survivants d'une mission de sauvetage effectuée le 28 mai. Elle a quitté le Nigeria, début d'avril, dans l'espoir d'un avenir meilleur en Europe. Sur les 50 migrants présents dans le véhicule parti d'Agadez pour la Libye, seulement 6 personnes sont encore en vie aujourd'hui, selon la même source. Le 9 juin, 92 autres migrants, dont 30 femmes et enfants, ont également été sauvés par une opération de recherche et de sauvetage de l'OIM. Plus récemment, 24 migrants ont été emmenés à Séguédine où l'un d'entre eux est décédé à l'arrivée. Des migrants de Gambie, du Nigéria, du Sénégal et de la Côte d'Ivoire font partie des 23 survivants qui ont marché dans le désert du centre du Niger pendant une période encore indéterminée. Ils faisaient partie d'un groupe de 75 migrants embarqués dans trois véhicules différents et finalement abandonnés par leurs passeurs au cours de leur voyage en direction du Nord. L'OIM a lancé en avril un nouveau projet de secours et d'assistance aux migrants dans la région d'Agadez (MIRAA). R. I./Agences