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Bouteflika table sur l'apport du secteur privé
Programme de relance de 55 milliards de dollars
Publié dans Liberté le 10 - 04 - 2005

Tout le monde l'aura compris à la faveur de son discours, Bouteflika entend s'investir “à fond” dans cette quête de relance économique pour laquelle, il annonce un soutien à la croissance de 55 milliards de dollars. Il laissera entendre clairement qu'après le travail de stabilisation tant au niveau interne qu'externe, le deuxième mandat sera consacré essentiellement dans une direction économique où il sera question de traduire cette embellie financière dormante en richesse nationale qui ne peut se matérialiser que par des investissements productifs. Faisant presque dans le détail, le chef de l'état s'est voulu rassurant en direction des porteurs de projets, notamment les opérateurs privés qu'il incite à s'exprimer sur le terrain des affaires. “Où sont vos capitaux ?” lance-t-il à leur adresse. Il leur promet des avantages fiscaux et une meilleure accessibilité aux ressources bancaires tout en dénonçant au passage l'immobilisme bancaire et l'absence d'une réelle passerelle entre les fonds et les projets. En un mot, un constat, Bouteflika s'est montré au fait de la panne. Dans son analyse, on peut relever également une certaine amertume, voire une certaine déception quant à la gestion infructueuse de dossiers aussi importants que ceux par exemple de la réforme bancaire. S'agit-il d'un reproche visant directement la philosophie du ministre des finances ; Benachenhou dont l'incompatibilité avec le chef du gouvernement n'est plus à démontrer, celle-ci étant déjà largement exposée ? En s'engageant à offrir des garanties à l'initiative privée et en se déclarant prêt à sécuriser les investissements privés, le chef de l'état s'est voulu réformateur d'un ordre fiscal et bancaire longtemps établi. Mieux, il trace d'un coup les contours d'une nouvelle vision économique qui place l'investissement loin de toute discrimination ou autre considération politique. le message est on ne peut plus clair pour le privé algérien qui n'a que trop souffert des blocages subjectifs d'une administration “excessivement” politisée et quelquefois dirigée.
S'il faut reconnaître que Bouteflika a cassé l'embargo extérieur et recapitalisé un crédit international en faveur de l'Algérie, peut-on dire pour autant qu'il vient là de se lancer à l'assaut d'un autre embargo, interne cette fois et qui a fait bien des ravages où c'est toujours le privé algérien, porteur de projets, qui s'est retrouvé en position de victime. Faut-il également comprendre à travers le discours du président que le temps de la suspicion économique est bel et bien révolu ? En voulant couvrir de sa “bénédiction” le privé algérien détenteur de capitaux, le chef de l'état viabilise une fois pour toute le terrain.
La lecture suggère la mise en place prochaine de nouveaux instruments de facilitation et la réorganisation inéluctable des centres de décision du champ économique, à commencer bien entendu par le choix des hommes souscrivant en premier lieu à la nouvelle démarche. à ce titre, l'équipe gouvernementale, dont les missions ont une connotation économique, devrait être rapidement recomposée si l'on se fie au discours de fond du Président. L'idée d'un super-ministère chargé des affaires économiques se précise davantage pour prendre en charge les objectifs du chef de l'état qui se traduiront par un réaménagement de la facilitation bancaire et de l'assouplissement fiscal pour les investisseurs.
Conscient du potentiel existant, le chef de l'état, qui accuse les banques et non pas les banquiers — ceux-ci étant vulnérabilisés par les injonctions —, dénonce du coup une législation inadaptée dans la mesure où l'autonomie des établissements bancaires n'est pas totalement effective, rendant l'acte de financer conditionné par l'aval d'une autorité politique paradoxalement, hiérarchique, pas toujours au fait des opportunités de la relance ou de la valeur des projets. L'heure de la promotion du véritable rôle du banquier et de la banque est-elle enfin arrivée pour voir se “dépolitiser” les intentions d'investissement qui doivent d'abord émaner d'opérateurs privés nationaux, dont l'évolution servira comme baromètre aux candidats étrangers.
Enfin, le discours sera-t-il suivi d'effets et surtout d'hommes pour le confronter à la réalité de la pratique ? Le prochain remaniement peut-être…
A. W.


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