Les prix du pétrole ont terminé la semaine en hausse, soutenus par de nouveaux signaux sur une baisse de la production de brut aux Etats-Unis. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé à 47,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 50 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le prix du baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, a gagné 1,11 dollar à 46,04 dollars sur le contrat pour livraison en août au New York Mercantile Exchange (Nymex). Les cours, qui montaient dès le début des échanges, ont accéléré leur progression après l'annonce d'un recul du nombre de puits de pétrole en activité aux Etats-Unis, selon le décompte hebdomadaire du groupe privé Baker Hughes. Cela suggère que la récente chute des prix commence à avoir un impact sur ce que font les producteurs sur le terrain, avance un analyste. Le baril de WTI a perdu près de 10 dollars en un mois avant de tomber la semaine dernière à son plus bas niveau depuis août 2016. Les cours ont depuis regagné un peu de terrain, une reprise amplifiée mercredi par l'annonce d'une baisse de la production de pétrole brut de 100 000 barils par jour la semaine dernière aux Etats-Unis. Ces éléments laissent entrevoir un resserrement de l'offre sur un marché où le pétrole est abondant. Mais les investisseurs sont encore très sensibles au fait que la réduction de l'offre de 1,8 million de barils par jour promise par l'Opep (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole) et ses partenaires pour permettre aux prix de se reprendre va très probablement être contrebalancée par la hausse de la production dans certains pays, relève un autre analyste. La Libye notamment pourrait extraire en juillet jusqu'à un million de barils par jour et le Nigeria continue d'augmenter sa production, selon l'analyste. Ces deux pays sont membres de l'Opep, mais sont exemptés de quotas du fait de leurs problèmes politiques. Nombre d'analystes doutent que les prix du pétrole soient sortis de leur déprime. Le pétrole reste vraiment sous pression en raison de la hausse des réserves mondiales et donc, toute appréciation des prix doit être considérée comme un rebond technique, explique Lukman Otunuga, analyste chez FXTM. Le marché pétrolier profite, par ailleurs, de la faiblesse actuelle du dollar face aux autres devises, alors que les spéculations vont bon train sur un possible resserrement monétaire au Royaume-Uni ou en zone euro. La baisse du billet vert rend moins onéreux et donc plus attractifs les achats de brut, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises. R. E