Les autorités saoudiennes ont confirmé, samedi, la mort de deux dirigeants d'Al-Qaïda, recherchés depuis près de deux ans, dans les combats violents, en début de semaine au nord de Riyad, qui ont porté un coup sévère au réseau terroriste d'Oussama Ben Laden. Le ministère de l'Intérieur a affirmé que le Saoudien Saoud Al-Otaïbi, présenté comme le chef d'Al-Qaïda dans le royaume, et le Marocain Abdelkrim Al-Mejjati, le cerveau présumé des attentats de Madrid, avaient été tués dans les combats, du 3 au 5 avril dans la province d'Al-Qassim. Treize autres islamistes ont péri dans ces affrontements, a précisé le ministère dans un communiqué. Il s'agit de l'affrontement le plus long et le plus sanglant en Arabie Saoudite, depuis le début de la traque par les forces de l'ordre des extrémistes responsables d'une série d'attentats, dirigés notamment contre des Occidentaux dans le royaume depuis mai 2003. Après ces combats, un islamiste a été tué mercredi par la police à Riyad. Le nom de Saleh Al-Oufi, lui aussi considéré comme le chef de la branche saoudienne d'Al-Qaïda, dont la mort avait été annoncée par un groupe saoudien d'opposition et certains médias, n'est pas mentionné dans le communiqué du ministère. Mejjati qui, selon le ministère, avait la nationalité française et était entré dans le royaume avec un faux passeport et Otaïbi figuraient sur la liste des suspects les plus recherchés, établie en décembre 2003 par Riyad. Après leur décès, cette liste, qui comportait initialement vingt-six noms, ne compte plus que trois personnes en fuite, Saleh Al-Oufi, Abdallah Al-Rachoud et Taleb Al-Taleb. Toutes les autres ont été, soit tuées, soit arrêtées. Depuis mai 2003, quatre-vingt-dix civils étrangers et saoudiens, trente-neuf membres des forces de sécurité saoudiennes et cent huit activistes ont été tués dans les attentats ou affrontements entre policiers et islamistes dans le royaume. R. I./Agences