Encore une fois, les autorités administratives de la daïra d'Aokas ont interdit la tenue d'une conférence littéraire que devait animer, samedi 8 juillet dernier, le photographe et écrivain Armand Vial autour de son roman Mon chemin de terre. Dans une déclaration rendue publique avant-hier, dimanche 9 juillet, l'association locale "Azday Adelsan" qui organise cette rencontre littéraire a tenu à dénoncer cette énième interdiction par l'administration locale. "Madame la chef de daïra d'Aokas refuse de nous octroyer un accusé de réception justifiant le dépôt du dossier pour la tenue de nos conférences, d'une part, et d'autre part, elle s'abstient de notifier l'interdiction de la conférence", note-t-on dans le même communiqué. En outre, les responsables de ladite association regrettent "cet abus de pouvoir qui nous rappelle l'administration coloniale d'avant 1962", et appellent, à travers cette déclaration, la population de la région à "rester vigilante et mobilisée pour défendre la liberté d'expression garantie pour tous par la Constitution du pays". Par ailleurs, les rédacteurs dudit document tiennent à rappeler que ce n'est pas la première fois qu'une conférence est interdite à Aokas, avant de s'interroger : "Pourquoi les conférenciers interdits à Aokas sont-ils autorisés ailleurs, à l'instar de Younès Adli, de Rénia Aouadène, de Yacine Hebbache et autres... ?" KAMAL OUHNIA