Par cette mesure, le gouvernement Tebboune s'attaque aux produits de seconde nécessité ou superflus qui gonflent la facture des importations. Dans une note adressée aux banques commerciales datée du 9 juillet dernier, l'Association des banques et établissements financiers (Abef), suite à une décision du ministère du Commerce, somme ces établissements de ne pas domicilier les opérations d'importation de 24 produits. Ce qui veut dire que l'importation de ces produits est suspendue en attendant l'institution de licences d'importation. La liste établie récemment, qui comprend, notamment, les biscuits, le chocolat et la confiserie, a été élargie aux fruits secs, aux pâtes alimentaires, au pain, à la pizza, aux biscottes, aux gaufrettes et gaufres, aux jus de fruits, aux eaux minérales, aux confitures et aux conserves. Pour les produits industriels, la liste a été élargie aux meubles, aux briques et aux tuiles. La nouvelle liste comprend 24 produits dont 16 produits alimentaires : préparation pour soupe, sauce préparée (mayonnaise, ketchup, harissa...), moutarde préparée, pain, pizza, pâtes alimentaires, fruits secs à coque et sans coque, arachides, jus de fruits, mélanges de jus, eaux minérales et gazéifiées, confitures et marmelades, chocolat en tablettes, biscottes, gaufres et gaufrettes, chocolat et autres préparations contenant du cacao. Les produits industriels sont au nombre de huit : articles de robinetterie, transformateurs electriques, marbre fini, granit fini, briques et tuiles, tapis, tous les produits finis en plastique, meubles et lustres . Les 24 produits sont donc interdits à l'importation. La plupart de ces biens sont produits localement. L'offre locale couvre totalement la demande en jus de fruits, eaux minérales, pâtes alimentaires, en articles de robinetterie, en briques et tuiles. La mesure destinée principalement à réduire la facture importation vise aussi à protéger la production nationale. Par ailleurs, le gouvernement Tebboune, par cette mesure, s'attaque aux produits de seconde nécessité et aux produits superflus qui gonflent la facture d'importation. En ce sens, le ministre du Commerce a, dimanche dernier, indiqué que la facture d'importation des fruits secs s'élève à 120 millions de dollars. L'objectif de l'Exécutif est de ramener la facture d'importation à 35 milliards de dollars en 2017. Or, au rythme actuel, elle devrait atteindre plus de 45 milliards de dollars. Un pari de l'Exécutif qui devient de plus en plus difficile, d'où les dernières mesures d'interdiction des importations. La seconde moitié de 2017 augure de nouvelles restrictions. Espérons qu'elles ne s'effectueront pas au détriment du pouvoir d'achat des ménages. R. E.