Les Guelmis se préparent à affronter depuis mardi matin et jusqu'à jeudi soir, une canicule exceptionnelle puisque les services de la météo prévoient des pics atteignant 54° C au soleil ! Cette semaine s'est illustrée par des pics de température dépassant les 52° C au soleil et c'est la raison pour laquelle les rues sont quasiment désertes puisque les gens préfèrent se cloîtrer chez eux et profiter de la climatisation qui fonctionne sans discontinuer. Les chaînes satellitaires de télévision permettent aux reclus de tuer le temps car il leur est impossible de sortir dans cette fournaise qui engendre des insolations et des désagréments récurrents. Un octogénaire a confié à Liberté : "Pour des raisons que seuls les climatologues pourraient expliquer, Guelma est devenue une wilaya invivable en été ! Les travaux dans les champs et sur les chantiers débutent dès l'aurore et s'achèvent vers 10h car l'air devient irrespirable ! Les travaux manuels sont impossibles à l'extérieur, et ce, au grand dam du développement local qui périclite durant cette saison. Les enfants sont pénalisés et privés de jeux extérieurs et ils endurent l'enfer car ils ne supportent pas cette situation. Dans un passé récent, notre ville était accueillante et agréable en été et le réchauffement climatique a tout bouleversé ! Les zones sahariennes sont plus clémentes et la wilaya de Guelma devrait être classée dans la catégorie du grand Sud !" En dépit de la baisse sensible du niveau du barrage de Hammam-Debagh, les services de l'ADE assurent une distribution judicieuse de l'eau potable dans les foyers pour permettre aux familles de prendre un bain réparateur en fin de journée et aux maîtresses de maison de vaquer à leurs activités domestiques. C'est durant la nuit que les rues sont investies par les Guelmis qui profitent d'une fraîcheur relative pour déambuler et consommer des glaces, du maïs grillé et des sodas. De toute évidence, le cadre de vie périclite chaque été et seule l'évasion vers des lieux plus cléments est la solution idoine pour les familles, qui rallient la Tunisie et les villes côtières. Hamid Baali