Le comité de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques dans la wilaya de Béjaïa, qui s'est fixé comme objectif stratégique de gagner la bataille de l'opinion, se réjouit aujourd'hui, du consensus de toute la classe politique de la région, qui joint sa voix à celle de notre comité, pour demander sans ambiguïté le déblocage des équipements de Cevital à savoir l'accostage des bateaux, le déchargement et la livraison des équipements et la réalisation de l'usine de trituration de graines oléagineuses de Cevital. Notre comité qui était présent comme citoyens observateurs lors des travaux de l'APW de Béjaïa réunis en session ordinaire les 12 et 13 juillet 2017, tient à saluer le soutien de la majorité des élus APW que ce soit du FFS ou du RCD ou des autres formations qui ont exprimé un soutien total à l‘accostage, au déchargement et à la livraison des équipements de Cevital pour l'usine de trituration de graines oléagineuses.
Concernant les perspectives : Notre mobilisation va continuer jusqu'à ce que le Premier ministre ordonne l'accostage, le déchargement et la livraison des équipements à Cevital. D'autres actions d'envergure sont à l'étude au niveau de notre comité, leur nature et le lieu de leur déroulement seront communiqués au moment opportun. On considère que la fin juillet est un délai largement suffisant pour obtenir une réponse claire du gouvernement, et si jamais aucune réponse favorable ne nous parvient de la part du Premier ministre, qui, je le rappelle, s'est engagé à prendre personnellement le dossier Cevital en charge, nous serons obligés de passer la vitesse supérieure, c'est à dire à d'autres formes d'action. Enfin nous insistons sur un point : nous voulons aussi faire en sorte que notre action ne s'inscrive pas seulement dans la contestation mais aussi dans la proposition. C'est pourquoi le comité veut organiser un colloque international sur l'investissement et le développement économique de la wilaya de Béjaïa. Ce colloque va réunir investisseurs, entrepreneurs et experts nationaux et internationaux pour tracer une feuille de route pour une relance économique de la région. Cevital a répondu à toutes les questions-conditions posées par la DG du port. Rappel des faits : En date du 26 mars 2017, l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) a refusé l'accostage et le déchargement d'un navire transportant des équipements industriels destinés à l'usine de trituration de graines oléagineuses de Cevital Spa. Le même refus a été renouvelé sur un nouveau navire transportant un complément d'équipements pour la même usine, en date du 18 mai 2017. Les raisons invoquées par le directeur de l'EPB, à savoir la saturation de l'espace portuaire, ne justifient pas son refus de traiter et de décharger les navires transportant les équipements destinés à l'usine de trituration de Cevital. Il n'existe aucun texte de loi permettant au directeur du port d'exiger la destination et l'utilisation finale des équipements, avant d'en autoriser le déchargement. Il est important de noter que la question centrale dans ce conflit, est la liberté d'accoster et de décharger des équipements régulièrement payés par une entreprise privée. À noter que l'EPB est une société publique de services portuaires, à caractère commercial. À ce titre, elle gère les flux de marchandises entrant et sortant du port de Béjaïa. Les seules informations qu'elle est habilitée à demander dans le cadre d'une opération de déchargement de marchandises ou d'équipements sont clairement explicitées dans l'article 73 du décret 02-01 du 06 janvier 2002 : -Le nom du navire -Sa longueur, sa largeur, son tonnage et son tirant d'eau -La liste de colisage (nombre de paquets, leur poids et leur volume) Ces informations à caractère logistique permettent au port d'attribuer le bon poste à quai et de planifier les moyens et la durée du déchargement. L'EPB, en tant qu'entreprise de services portuaires, n'a aucune qualification ni aucune prérogative pour demander une quelconque autorisation concernant un investissement. Elle est là pour décharger les équipements uniquement. Elle ne peut donc se substituer aux services compétents de l'Etat en charge de la politique industrielle du pays. Vu que Cevital a acquis un terrain en dehors du port et en dehors de son complexe industriel et situé dans une zone industrielle, il n'y a plus aucun obstacle ou raison que ce problème persiste. De ce fait, le DG du port a l'obligation d'accoster le bateau et de décharger les équipements de Cevital. Toute attitude contraire irait à l'encontre du droit et des règlements et à l'encontre de la solution proposée par tous les élus de la région et constituerait une trahison à l'égard de la région et du pays. Pour cela, le directeur du port doit procéder, et dans les meilleurs délais possibles, à l‘accostage, le déchargement et la livraison des équipements de Cevital pour l'usine de trituration de graines oléagineuses, et ce, conformément à la demande consensuelle de la classe politique, des élus, toutes tendances confondues, de l'APW et de toute la population de Béjaïa. Nous demandons également au wali de veiller personnellement à l'exécution de cette demande. Bouzidi Mourad, vice-président, porte-parole du comité de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements dans la wilaya de Béjaïa