L'attachée de presse du wali de Béjaïa, Mme Kahina Ziani, a fait savoir que M. Hattab s'est engagé à accompagner l'ensemble des agriculteurs et des citoyens ayant subi des pertes suite à ces feux de forêt. La multiplication des feux de forêt, ces derniers jours, à travers les différents maquis de la wilaya de Béjaïa, a fait des dégâts incommensurables. Outre les quelques centaines d'hectares de broussailles et de patrimoine forestier partis en fumée depuis le début de la saison estivale en cours, des pertes non moins négligeables ont été également enregistrées dans le domaine agricole qui constitue le principal secteur d'activité et source de revenu des habitants des zones rurales de Kabylie. En effet, plusieurs hectares d'arbres fruitiers, notamment des oliviers et des figuiers, des ruches, des cultures maraîchères..., ont été ravagés par les flammes, dans de nombreuses localités de la wilaya, plus particulièrement dans la vallée de la Soummam. C'est le cas, par exemple, de la daïra d'Ifri-Ouzellaguen, où un incendie ravageur a sévi durant l'après-midi de mercredi 12 juin dernier. Des dizaines d'hectares de couvert végétal, dont des exploitations agricoles (oliveraies, figueraies, ruches, céréales, zones de pâturage...), ont été calcinés en l'espace de quelques heures seulement. À Tigrine, village situé à trois kilomètres sur les hauteurs de la ville d'Ighzer Amokrane, on déplore beaucoup de dégâts. Quatre maisonnettes, situées dans la périphérie de la même bourgade, n'ont pas échappé aux flammes, alors que l'école primaire Boudjemâa-Halfaoui, bordant le CW-56 menant vers Tizi Ouzou, via Ifri, a été partiellement endommagée par cet incendie. Les habitants du village limitrophe de Sidi Younès, ont vu une partie de leur patrimoine forestier partir en fumée. Face à l'impuissance du dispositif anti-incendie dépêché sur les lieux, les riverains se sont mobilisés en masse afin d'épauler les services de la protection civile et ceux de la conservation des forêts. Même les entreprises privées de la région et autres particuliers se sont impliqués en mettant leurs camions-citernes, leurs véhicules et réservoirs d'eau, à la disposition des soldats du feu. Par ailleurs, dans la localité d'Ath Youcef, dans la commune d'El-Kseur, l'équipe de la Protection civile de la même daïra a dû faire appel à des renforts, venus des unités d'Adekar, de Béjaïa et de la colonne mobile, afin de maîtriser ce gigantesque brasier qui menaçait des habitations du même village. Le wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, s'est déplacé sur les lieux du sinistre, dans la nuit de jeudi dernier, afin de constater de visu l'ampleur des dégâts causés par les flammes, et apporter son soutien moral aux riverains. Selon lui, l'origine de cet incendie dévastateur serait criminelle. "L'auteur est un pyromane récidiviste, très connu dans la région", a-t-il révélé sur place. Contactée hier, l'attachée de presse du wali de Béjaïa, Mme Kahina Ziani, nous a fait savoir que M. Hattab s'est engagé à accompagner l'ensemble des fellahs et autres citoyens ayant subi des pertes suite à ces feux de forêt. Selon le premier responsable de la wilaya, le problème ne se posera pas pour les agriculteurs ayant souscrit une assurance, puisqu'ils seront dédommagés par la CRMA. Quant aux petits fellahs et les citoyens non assurés, l'Etat s'attellera à les aider pour pouvoir régénérer les surfaces et acquérir les biens consumés par les flammes, à travers les différents dispositifs prévus dans le cadre de la politique de renouveau agricole et rural. C'est ce que nous a confirmé, d'ailleurs, hier, M. Laïb Makhlouf, directeur des services agricoles de la wilaya de Béjaïa, en affirmant que "nous sommes en train d'établir le bilan final des dégâts causés par les feux de forêt, en collaboration avec les services concernés. Cela nous permettra d'évaluer le montant des sinistres enregistrés, avant d'engager une procédure d'indemnisation ou de soutien aux fellahs dont les exploitations sont touchées par ces incendies". Kamel Ouhnia