Au Mouloudia d'Alger, on continue d'agir d'une manière qui nuit complètement au club sur tous les plans. On gère en amateur un aussi grand club comme le MCA. Il est tout à fait normal de se retrouver déficitaire lorsqu'on recrute des joueurs avec des sommes mirobolantes pour les libérer une année après sans aucune contrepartie d'indemnité de transfert. On prend le cas du gardien de but, Kheïreddine Boussouf et de l'avant-centre Antar Djemaouni. Ces deux joueurs, dont le contrat court jusqu'en 2018, ont été facilement libérés. Ils ont même perçu trois mois de salaire en plus de leur lettre de libération. Un comportement anormal surtout que la direction du Mouloudia a laissé un manque à gagner et aurait pu profiter du transfert de ces joueurs. Le cas de Boussouf est édifiant. Tout le monde savait que le nouveau portier du NAHD avait signé au profit des Sang et Or avant même sa libération du MCA. Alors que les dirigeants de ce dernier auraient dû forcer le club acquéreur et exiger une somme d'argent en contrepartie de sa libération, on a offert 510 millions (trois mois de salaire au joueur) en plus du fameux document. Pourtant, le MCA qui avait recruté Seddiki du NAHD la saison dernière, avait déboursé la somme de 800 millions pour pouvoir le qualifier et avait payé 1 milliard 800 millions de centimes pour arracher Nekkache du CR Belouizdad. Ceux qui ont signé la libération de Boussouf doivent savoir qu'ils ont fait perdre au club une somme d'argent considérable. Idem pour Djemaouni qui a été prié de passer par la direction afin de récupérer ses "papiers". Un joueur qui a été gracieusement payé sans justifier son salaire par son rendement sur le terrain. Il faut savoir que ce genre de pratique, dont les auteurs n'ont jamais été inquiétés, ne date pas d'hier. On peut citer les cas de Roberson, payé sans jouer le moindre match, Hadj-Aïssa et d'autres exemples, qui ont profité de la "naïveté" des responsables du Doyen. Une chose est sûre, le MCA est loin de rentabiliser l'énorme somme d'argent dépensée pour bâtir une équipe depuis l'été dernier. Hormis Boudebouda et Nekkache, toutes les autres nouvelles recrues ont été un véritable fiasco. L'équipe d'Omar Ghrib avait recruté Boussouf, Djemaouni et Bouguèche pour un salaire de 170 millions de centimes, Seguer et Gourmi pour 300 millions, Zerdab pour 220 millions, Mebarakou pour 240 millions, alors que Seddiki avait signé pour 200 millions en plus de 800 millions pour bénéficier de sa libération. Tous ces joueurs sont libérables et leur rendement a été négatif durant toute la saison. Avec un petit calcul, c'est un milliard 780 millions de centimes de salaires par mois seulement pour ces recrues, soit plus de 17 milliards par saison ! Sans oublier le cas de Mokdad, sanctionné et reversé dans l'équipe "réserve", alors que la direction aurait dû trouver une solution au lieu de payer le joueur sans que l'équipe profite de ses qualités. Heureusement que l'ancienne direction avait laissé quelques joueurs de qualité pour sauver le parcours. D'autres clubs font le maximum pour rentabiliser leurs joueurs et l'exemple du milieu de terrain du MO Béjaïa, Soumaïla Sidibé, a confirmé l'amateurisme dans la gestion des dirigeants mouloudéens. Malik A.