Après trois jours de travaux, beaucoup de réflexion et de débats ont marqué le symposium de la CAF qui s'est déroulé en cette fin de semaine au Maroc. Des résolutions et recommandations ont été validées jeudi dernier et la nouvelle direction de la Confédération africaine de football (CAF), version Ahmad Ahmad, attend, avec ces décisions, redonner un nouveau souffle à la balle ronde africaine à plusieurs niveaux. La plus importante recommandation réside dans la compétition phare de la CAF, à savoir la Coupe d'Afrique des nations (CAN). En effet, l'instance du Malgache a pris l'énorme décision de l'organisation de cette compétition majeure durant l'été à la fin des compétitions interclubs, c'est-à-dire entre les mois de juin et de juillet à partir de la prochaine édition qui devrait se dérouler au Cameroun en 2019. La deuxième importante résolution consiste dans l'augmentation du nombre des participants à une CAN en passant à 24 équipes au lieu de 16 à partir de la prochaine édition également. La compétition continuera à se disputer tous les deux ans, durant les années impaires, exclusivement sur le continent africain et avec des sélections nationales africaines. La grosse interrogation après ces décisions réside dans la capacité de voir le Cameroun pouvoir organiser cet événement, sachant que le pays des Lions indomptables accuse un énorme retard dans la réalisation des infrastructures à moins de deux années du déroulement de la fête africaine du football. À cet effet, la CAF va envoyer une délégation, dès le mois de septembre, au Cameroun afin d'inspecter le déroulement des travaux et la capacité de ce pays dans l'organisation de la CAN-2019. Il faudrait aussi voir le degré de possibilité de prendre en charge toutes les recommandations, sachant qu'avec 24 équipes, le nombre de stades pour la compétition passera à 6 au lieu de 4 et que les capacités d'hébergement et d'infrastructures routières seront également étudiées en fonction du nombre des participants. Il faut signaler que le Maroc et l'Egypte ont saisi l'occasion pour se porter substituts dans le cas du désistement du Cameroun. L'Algérie pourrait également annoncer sa candidature pour accueillir l'événement surtout que le pays n'a toujours pas digéré la manière avec laquelle il a été privé de l'organisation d'une des Coupes d'Afrique (2017, 2019, 2021 et 2023). D'ailleurs, la position de l'Algérie a toujours été claire et cela s'est traduit dans les propos du président de la FAF, Kheïreddine Zetchi à ce sujet. "L'Algérie est un grand pays du continent africain. Il a les capacités et les installations nécessaires pour accueillir une grande manifestation footballistique, à l'image de la Coupe d'Afrique des nations. Nous sommes prêts à toute date souhaitée", a déclaré le président de la FAF jeudi à l'issue des travaux de l'assemblée générale extraordinaire de la CAF. Concernant les compétitions interclubs, la CAF s'est également mise à niveau de tout ce qui se fait à travers le monde. Certes, il a été convenu du maintien de l'actuel format, mais le comité a procédé à un changement de calendrier pour les compétitions interclubs dès la prochaine édition des Coupes de la CAF et de la Champions League. En effet, la compétition se déroulera du mois d'août au mois de mai, contrairement à ce qui se fait actuellement avec le début de la compétition au mois de février pour se terminer au mois de novembre. Ainsi, l'ES Sétif et le MCA (CAF Champions League) ainsi que l'USMA et le CRB (Coupe de la CAF), auront le temps de se préparer pour la compétition. D'autres ateliers ont été débattus pour le développement du football, comme le principe de l'augmentation des indemnités payées aux arbitres, qui a été approuvé, le système d'organisation des éliminatoires zonales pour les Coupes d'Afrique des nations des catégories jeunes (U-17, U-20, U-23) et la création d'un cadre de concertation avec les footballeurs africains de légende, et une plus grande implication de ces dernières dans les activités et instances de la CAF.