Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, se rendra lundi à Saint-Pétersbourg pour participer à la 4e réunion du comité ministériel conjoint de suivi des pays de l'Opep et des pays non- Opep, a indiqué jeudi un communiqué de ce département. Ce comité de suivi a été créé rappelons-le à la suite de la conférence ministérielle de l'Opep tenue à Alger en novembre 2016 et de la réunion des Opep et non-Opep en décembre à Vienne. Ces pays producteurs Opep et non- Opep avaient décidé de réduire leur production de 1,8 million de barils/jour à partir de janvier 2017. Les 11 pays producteurs de pétrole concernés par cet accord sont la Russie, l'Azerbaïdjan, Brunei, kazhakstan, Malaisie, Mexique, Oman, Guinée équatoriale, Bahrein, Soudan et Sud-Soudan. Le comité est chargé de surveiller l'application par les pays Opep et non-Opep sus-mentionnés de cet effort de réduction. Il a également pour rôle l'analyse de l'évolution des marchés pétroliers et de soumettre ses propositions pour parvenir à un rééquilibrage du marché. Ce comité est composé de trois pays membres de l'Opep (Algérie, Koweït et Venezuela) et de deux pays non-membres de l'Opep (Russie et Oman). Il faut savoir que les pays Opep et non-Opep n'ont commencé à appliquer l'accord de Vienne de décembre 2016, c'est-à-dire réduire de 1,8 million de barils/jour, qu'à partir de mai dernier. La Russie, principalement, n'a appliqué à la lettre cet accord qu'à cette échéance. Du coup, le marché a eu des difficultés à parvenir au rééquilibrage de l'offre et de la demande. À l'intervalle, la production de pétrole de schiste a augmenté, reportant cet objectif de rééquilibrage du marché à fin 2017, voire à début 2018. La réunion de ces pays en mai dernier a tenté d'accélérer les choses en décidant de reconduire la mesure de baisse jusqu'à fin mars 2018. Comme les marchés s'attendaient à une mesure plus radicale des pays Opep et non- Opep, les prix du pétrole ont réagi à la baisse. On est entré dans un cycle de prix du pétrole à moins de 50 dollars depuis cette réunion de fin mai dernier. La réunion de Saint-Pétersbourg vise à un examen de la situation du marché et de ses perspectives à court terme. On ne s'attend pas à des décisions, mais elle pourrait émettre des annonces qui pourraient raffermir les cours du pétrole ou décevoir les marchés. À la veille de cette rencontre, les prix du Brent était en baisse : à 47,920 le baril, en réaction aux informations selon lesquelles la production de l'Opep atteindrait son pic fin juillet. K. Remouche