Les prix du pétrole, à la suite de cet accord, vont, sans doute, connaître une hausse à l'ouverture des marchés pétroliers de Londres, de New York et de Singapour demain lundi. Mais dans la durée, tout dépendra du respect par ces pays des accords conclus à Vienne. Les pays non-Opep ont décidé, hier, lors d'une réunion à Vienne avec les pays Opep, de réduire leur production de 562 000 barils/jour dans le cadre d'un accord avec les membres de l'Opep pour soutenir les cours du pétrole. Un fait sans précédent depuis 2001. En joignant leurs efforts à ceux de l'Opep, ils entendent participer à la stabilisation des marchés pétroliers en 2017. Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh cité par Reuters, a indiqué que cette réduction sera appliquée à partir de janvier prochain. Les cours du pétrole étaient hier en hausse, soutenus par la perspective d'un accord non-Opep de limitation de la production. Le baril de Brent, mer du Nord était coté hier à 54,31 dollars. L'optimisme régnait à l'ouverture de la réunion des pays Opep avec les pays extérieurs à l'organisation hier à Vienne. Ces pays devaient consentir une réduction de leur production de 600 000 barils, consolidant ainsi les efforts de l'Opep visant à faire remonter les cours du pétrole. Le nouvel accord est en deçà de cet objectif. Mais le niveau de réduction Opep - non-Opep de près de 1,8 million de barils/jour est tellement large qu'il va sans doute permettre des prix du pétrole entre 55 et 60 dollars en 2017. L'objectif de l'Opep est d'atteindre des prix entre 50 et 55 dollars. Une conséquence de l'accord de Vienne et de l'entente avec les non-Opep, on assistera à une accélération du rééquilibrage du marché. L'excédent de pétrole évalué à 1,5 million de barils/jour sera, sans doute, absorbé en mars prochain, voire durant le premier semestre 2017. En application de l'accord historique d'Alger, les pays de l'Opep, rappelons-le, avaient décidé à Vienne le 30 novembre dernier de réduire leur produire de 1,2 million de barils/jour et de demander aux non-Opep de réduire leur production de 600 000 barils/jour. Peu de temps après, la Russie, un pays non-Opep, annonçait qu'elle allait réduire sa production de 300 000 barils/jour. En début d'après-midi, les pays Opep et non-Opep étaient proches d'un accord. Le Kazakhstan a fait savoir qu'il acceptait de plafonner sa production, a rapporté un délégué cité par Reuters. Onze pays extérieurs à l'Opep ont assisté à la réunion ou ont transmis leurs engagements, rapporte le SG de l'Opep, Mohamed Bakindo. Il s'agit de l'Azerbaïdjan, de Bahreïn, de Brunei, de Bolivie, du Kazakhstan, de la Malaisie, du Mexique, d'Oman, de la Russie, du Soudan et du Soudan-Sud. En particulier, Brunei qui n'a pas participé à la rencontre a transmis à l'Opep son engagement de réduire sa production. Les prix du pétrole, à la suite de cet accord, vont sans doute connaître une hausse à l'ouverture des marchés pétroliers de Londres, de New York et de Singapour demain lundi. Mais dans la durée, tout dépendra du respect par ces pays des accords conclus à Vienne. K. Remouche