Les violences policières israéliennes se sont poursuivies jusqu'à l'aube hier à El-Qods-Est occupée et dans d'autres villes palestiniennes. Le bilan provisoire fait état de la mort de quatre Palestiniens et de 440 blessés, a indiqué le Croissant-Rouge palestinien. Les Forces nationale et islamique à Ramallah ont appelé, hier, les Palestiniens à descendre dans la rue ce matin à El-Qods-Est occupée, en signe de résistance contre les velléités d'Israël de "faire sortir cette ville de tout règlement futur (du conflit israélo-palestinien, ndlr) et d'exclure donc toute possibilité qu'elle devienne la capitale" du futur Etat palestinien, a rapporté Quds Press, citant un communiqué de ce mouvement de contestation. L'organisation palestinienne de Ramallah qualifie les agissements de Tel-Aviv de manière à "imposer une situation de fait accompli" aux Palestiniens. Ce pourquoi "nous appelons à manifester contre l'occupation et les colons (israéliens), dans toutes les villes et les régions et d'occuper toutes les routes menant à El-Qods", lit-on sur le journal en ligne palestinien. Vendredi, les forces d'occupation israéliennes ont violemment réprimé une manifestation palestinienne en territoires occupés, provoquant des affrontements meurtriers qui se sont poursuivis jusqu'à hier à l'aube. Ces violences policières israéliennes ont causé la mort de quatre Palestiniens et de 440 blessés, a indiqué le Croissant-Rouge palestinien, parlant d'un bilan provisoire. En réaction à ces violences, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a annoncé vendredi soir un "gel des contacts" avec Israël tant que les nouvelles mesures de sécurité mises en place par Israël autour de l'esplanade des Mosquées ne seraient pas annulées. "Au nom de la direction palestinienne, j'annonce (...) un gel de tous les contacts avec l'Etat d'occupation à tous les niveaux jusqu'à ce qu'Israël s'engage à annuler toutes les mesures contre notre peuple palestinien en général et à Jérusalem et dans la mosquée Al-Aqsa en particulier", a déclaré M. Abbas. Ces violences ont provoqué un flot de réactions internationales, dénonçant les agissements de Tel-Aviv et l'impunité dont bénéficie Israël, fort du soutien des Etats-Unis, son protecteur inconditionnel. Pour sa part, l'Algérie a condamné hier ces "graves violations et dépassements" des forces d'occupation israéliennes, dans un communiqué transmis aux médias. "Les graves violations et dépassements allant des tueries aux arrestations de fidèles palestiniens dans la mosquée d'Al Aqsa et ses alentours, commises par les forces d'occupation contre les Palestiniens qu'elle prive de la liberté de culte, sont des crimes terroristes ignobles que nous condamnons et rejetons avec la plus grande fermeté", a déclaré à l'APS le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a profondément déploré vendredi la mort de trois Palestiniens dans les affrontements qui se sont produits le jour même avec les forces de sécurité israéliennes. "Le secrétaire général est préoccupé par le déroulement de la violence dans la vieille ville d'Al Qods", a dit son porte-parole adjoint, Farhan Haq, dans une déclaration à la presse. Lyès Menacer