Plusieurs acteurs politiques et civils palestiniens et algériens ont affirmé, dans le cadre d'un sit-in de solidarité intitulé «le vendredi de la colère», que l'escalade israélienne dans la mosquée al-Aqsa nécessite aujourd'hui une position arabe et musulmane unie, mettant l'accent sur l'impossibilité d'instaurer la paix et la stabilité dans la région sans le recouvrement d'El-Qods à ses habitants. Lors de ce sit-in organisé par l'ambassade de l'Etat de Palestine à Alger, en signe de protestation contre les violations et agressions commises par les forces de l'occupation israéliennes, le mouvement palestinien «Fatah» a appelé à «adopter une position politique forte et unie qui mettra un terme aux dépassements du gouvernement israélien qui tente de judaïser et de diviser El-Qods et les lieux sacrées qui s'y trouvent, à leur tête, la mosquée al-Aqsa». Pour sa part, l'ambassadeur de l'Etat de Palestine à Alger, Louai Aissa, a indiqué dans une allocution prononcée lors de ce sit-in, que le peuple palestinien est aujourd'hui sur la voie de «la bataille du retour pour affronter l'occupant israélien", mettant l'accent sur la nécessité d'unir le rang palestinien, et qui est, selon l'ambassadeur, "une condition pour remporter sa victoire dans cette bataille». Qualifiant la situation dans les territoires palestiniens occupés de «dangereuse», le diplomate palestinien a émis le vœu de voir «l'émoi» suscité parmi la nation arabe et musulmane se transformer en «une question concrète». M. Laoui a salué, en outre, «le rôle de leader», joué depuis toujours par le peuple et gouvernement algériens en vue de soutenir la cause palestinienne. Le représentant du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Salah Mohamed, a affirmé de son côté, «la nécessité d'une unité palestinienne dans cette étape décisive de l'histoire de la cause palestinienne». A noter que plusieurs acteurs politiques algériens ont pris part à cette manifestation de solidarité avec le peuple palestinien en vue de protester contre les violations israéliennes commises dans la moquée d'Al-Aqsa, à l'instar du membre de bureau politique du Front de libération nationale (FLN), Sadek Bouguettaya, ainsi que le Secrétaire général du parti de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli. La tension est montée d'un cran depuis l'installation par l'occupant israélien de détecteurs de métaux aux entrées de l'esplanade des Mosquées. Guterres appelle à un apaisement de tensions israélo-palestiniennes Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a profondément déploré vendredi la mort de trois Palestiniens dans les affrontements qui se sont produits le jour même avec les forces de sécurité israéliennes. Ayant fait part de ses pensées et prières aux familles des victimes, le secrétaire général a demandé que ces incidents fassent l'objet d'une enquête complète. Il a exhorté les dirigeants israéliens et palestiniens à s'abstenir de mesures susceptibles d'aggraver la situation et appelé tous les dirigeants politiques, religieux et communautaires à aider à réduire les tensions. «Le secrétaire général est préoccupé par le déroulement de la violence dans la vieille ville d'Al Qods», a dit son porte-parole adjoint, Farhan Haq, dans une déclaration à la presse. Selon la presse, des heurts ont éclaté vendredi après la prière hebdomadaire de vendredi près de la vieille ville d'Al Qods. Deux Palestiniens sont morts à Al Qods-Est et un troisième a été tué en Cisjordanie. Les médias indiquent que plus de 450 personnes ont été blessées dans ces heurts qui ont fait suite à des journées de tensions. La Ligue arabe condamne l'usage excessif de la force par l'occupant israélien à Al Qods-Est Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, a condamné vendredi l'occupant israélien pour son usage excessif de la force contre les Palestiniens non armés à Al Qods-Est lors d'affrontements qui ont tué trois Palestiniens et blessé des centaines d'autres. Dans un communiqué de presse, le porte-parole de la Ligue arabe, Mahmoud Afifi, a déclaré que le Secrétaire général estime que la tension actuelle pourrait conduire à une nouvelle escalade vu la colère des Palestiniens, des pays arabes et islamiques. Les Palestiniens sont en colère vendredi après qu'Israël ait interdit aux Palestiniens de moins de 50 ans d'avoir accès à la mosquée pour faire des prières du vendredi. Les forces de sécurité israéliennes ont tiré des balles en caoutchouc et des grenades paralysantes contre les manifestants palestiniens lors des affrontements à l'extérieur de la mosquée Al-Aqsa et dans les villes de Ramallah, Al Khalil, Bethléem, Salfit et Naplouse en Cisjordanie. Au moins 200 Palestiniens ont également été blessés lors des affrontements, selon des sources médicales palestiniennes. Israël a bloqué vendredi l'accès de l'esplanade des Mosquées à Al Qods aux musulmans de moins de 50 ans, déployant quelque 3 000 policiers près du site pour faire face aux protestations contre de récentes mesures de sécurité. Cette interdiction survient au lendemain de la décision du gouvernement israélien de ne pas enlever les portiques de sécurité à l'entrée de l'esplanade, connue sous le nom de mont du Temple pour les juifs. Ces détecteurs de métaux ainsi que des caméras ont été installés après une fusillade près du site le 14 juillet qui avait coûté la vie à deux policiers. Les trois assaillants, des Arabes israéliens, avaient ensuite été abattus. Aboul-Gheit a renouvelé son appel à Israël pour arrêter immédiatement ses mesures qui ne fait qu'augmenter la tension. Il a également exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités et à pousser Israël à respecter les résolutions internationales relatives à Al Qods.